Le lundi 1er décembre dernier, lors d’une cérémonie solennelle au palais présidentiel de Koulouba, le Commission de négociation et de renégociation avec les sociétés minières a remis son rapport final au chef de la transition, le général Assimi Goïta. Résultat : 761 milliards de francs CFA — soit un peu plus de 1,2 milliard de dollars — ont été recouvrés auprès des compagnies minières au terme de l’audit mené depuis début 2023.
Le montant dépasse
largement l’objectif initial (fixé à 400 milliards FCFA), et constitue l’un des
recouvrements les plus importants jamais réalisés dans l’histoire du secteur
extractif malien.
Pourquoi ce
coup de balai dans les comptes miniers ?
L’audit, diligenté dès
le début 2023, s’inscrit dans la mise en œuvre du Code minier de 2023. Ce
nouveau cadre législatif — plus strict — rend désormais obligatoire pour toutes
les sociétés minières la conformité à des redevances plus élevées, un partage
accru avec l’État, et un contrôle sérieux des conventions.
Selon le rapport,
l’équivalent d’un manque à gagner de 300 à 600 milliards FCFA a été identifié —
des sommes qui auraient dû revenir au Trésor. L’audit a donc visé à corriger
des décennies d’optimisations, d’exemptions ou de clauses avantageuses pour certains
groupes.
Qui a
payé ? Et qui s’est remis en conformité ?
Plusieurs entreprises
minières ont dû s’acquitter des arriérés identifiés. Parmi elles : B2Gold,
Allied Gold, Resolute Mining, Endeavour Mining, et des groupes miniers du
lithium comme Ganfeng Lithium et Kodal Minerals.
Le cas le plus
emblématique reste celui de Barrick Gold — principal producteur d’or du pays —
avec lequel un accord a été trouvé fin novembre 2025. La société accepte de
verser 244 milliards FCFA et de se conformer au nouveau code minier.
Le gouvernement malien
affirme que désormais, toutes les sociétés minières opérant dans le pays sont
assujetties à la réglementation de 2023.
Quelles
retombées pour l’économie malienne ?
Selon les autorités,
l’application du nouveau régime minier pourrait générer jusqu’à 585,7 milliards
FCFA supplémentaires par an pour les seules sociétés auditées, portant la
contribution totale du secteur minier à environ 1 022 milliards FCFA par an.
Pour un pays où l’or
représente l’un des piliers de l’économie, ce redressement constitue une
bouffée d’oxygène pour le budget national. Cela pourrait ouvrir la voie à de
nouveaux investissements publics — infrastructures, services, développement
régional — si la gouvernance suit.
Un tournant
symbolique — et un défi politique
Ce recouvrement marque
un véritable tournant dans la gestion des ressources naturelles au Mali. Après
des décennies de contrats souvent opaques, de clauses avantageuses pour les
opérateurs étrangers, de manque à gagner pour l’État, voilà que Bamako semble
reprendre le contrôle. C’est un message clair adressé aux multinationales :
l’exploitation des ressources du pays ne pourra plus se faire comme avant.
Mais l’essentiel reste
à écrire : ce que l’État fera de ces milliards récupérés. Pour que ce geste
historique ne soit pas qu’un effet d’annonce, il faudra du courage politique,
de la transparence, et une vision de long terme — transformation structurelle,
diversification économique, renforcement du développement local.
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