La Mauritanie ouvre une nouvelle phase de sa trajectoire de développement avec le lancement du Cadre de partenariat pays (CPP) 2026-2030 du Groupe de la Banque mondiale. Derrière l’annonce institutionnelle, l’enjeu est majeur : sortir progressivement d’une économie trop dépendante du secteur extractif et bâtir des moteurs de croissance capables d’absorber une jeunesse en forte expansion.
Pensée comme un
accélérateur de diversification, la stratégie repose sur quatre piliers :
l’emploi, la gouvernance, la connectivité et la résilience climatique. Une
orientation assumée par la Banque mondiale dans un contexte où les perspectives
économiques du pays sont étroitement liées à sa capacité à transformer ses
ressources en opportunités. « Conçu selon une approche axée sur l'emploi, ce
cadre de partenariat marque une étape importante dans notre engagement avec la
Mauritanie à un moment d'opportunités significatives », affirme Ibou Diouf,
responsable des opérations de l’institution.
L’un des marqueurs clés
du CPP est son alignement sur la SCAPP et sur le troisième plan quinquennal du
gouvernement, ce qui confirme une volonté d'intégration avec les priorités
nationales. L’accent est mis sur le capital humain, un levier longtemps sous-exploité.
« Grâce à cette stratégie, le Groupe de la Banque mondiale aidera le
gouvernement à libérer tout le potentiel du pays en investissant dans le
capital humain, en renforçant les institutions publiques et en promouvant le
secteur privé pour une économie plus diversifiée, compétitive et résiliente »,
explique Keiko Miwa, directrice pays.
L’approche « Un seul
Groupe de la Banque mondiale » illustre également une nouvelle dynamique.
L’IDA, la SFI et la MIGA agissent désormais de manière coordonnée pour attirer
davantage d’investissements privés, soutenir les PME et renforcer la formation
professionnelle. « La diversification économique et la création d’emplois sont
au cœur de ce PPP », rappelle Olivier Buyoya de la SFI. Pour un pays où
l’emploi des jeunes demeure un défi structurel, la capacité à connecter la
formation aux besoins des secteurs productifs devient stratégique.
Le volet résilience
occupe une place centrale. Le CPP prévoit notamment le renforcement des
systèmes de protection sociale et des investissements dans des solutions
climato-intelligentes : pastoralisme durable, gestion intégrée de l’eau,
résilience côtière, autant de priorités pour un pays fortement exposé aux chocs
climatiques. Les réformes en matière de climat des affaires, de finances
publiques et de digitalisation doivent également soutenir la transformation de
l’économie.
Au-delà du
développement institutionnel, la Banque mondiale parie sur la mobilisation du
secteur privé dans les infrastructures énergétiques et minières. Un enjeu
décisif pour moderniser l’appareil productif. « Grâce à une gouvernance
renforcée, au développement des capacités et à des instruments ciblés
d’atténuation des risques, nous contribuerons à mobiliser des capitaux privés
qui stimuleront la création d’emplois et l’augmentation des recettes
intérieures », explique Muhamet Bamba Fall, directeur du secteur des industries
à la MIGA.
Avec ce nouveau cadre,
la Mauritanie se trouve face à une fenêtre d’opportunités : transformer la
richesse de ses ressources en une croissance inclusive et plus résiliente. La
réussite dépendra désormais de la capacité du gouvernement à mettre en œuvre les
réformes promises… et de l’aptitude du secteur privé à saisir les opportunités
créées.
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