À Lagos, Aliko Dangote a décidé de sortir du bois. Selon l’agence Reuters, l’homme le plus riche d’Afrique a intensifié son bras de fer avec les autorités de régulation du secteur pétrolier, qu’il accuse de favoriser les importations de carburants à bas prix au détriment des raffineries locales et de l’industrialisation du pays.
Premier producteur de pétrole d’Afrique, le Nigéria
reste pourtant massivement dépendant des importations de produits raffinés, une
contradiction structurelle que la méga-raffinerie Dangote, d’une capacité de
650 000 barils par jour, était censée corriger. Mais le projet phare de
l’industrialisation nigériane se heurte aujourd’hui à un mur réglementaire.
Toujours d’après Reuters, Aliko Dangote estime que la
poursuite incontrôlée des importations menace directement l’emploi, les
investissements privés et la sécurité énergétique nationale. S’exprimant depuis
son site industriel de Lagos, il a dénoncé un système qui, selon lui, « crée
des emplois à l’étranger » alors que le Nigéria peine encore à bâtir une base
industrielle solide.
Le conflit a franchi un nouveau seuil lorsque Dangote
a officiellement demandé l’ouverture d’une enquête pour corruption visant
Farouk Ahmed, directeur de l’autorité nigériane de régulation du secteur
pétrolier. Il met en cause la gestion du marché et évoque des dépenses privées
sans rapport apparent avec les revenus légitimes du responsable concerné.
Sollicité par Reuters, le régulateur n’a pas réagi dans l’immédiat.
De son côté, l’autorité de régulation rejette ces
accusations et soutient que la raffinerie Dangote cherche à instaurer un
monopole sur les produits pétroliers raffinés. Elle affirme également que la
production locale ne permet pas de couvrir la demande nationale, estimée à 55
millions de litres par jour, une position que Dangote conteste fermement.
Selon Reuters, le milliardaire accuse le régulateur de
fausser le débat en communiquant des statistiques basées sur les volumes
achetés plutôt que sur les capacités réelles de production. Il souligne surtout
l’incapacité de la raffinerie à sécuriser suffisamment de pétrole brut
nigérian, faute d’application d’une règle pourtant existante qui impose de
servir les raffineries locales avant les exportations.
Conséquence directe : l’installation importe
actuellement près de 100 millions de barils de brut par an, un volume appelé à
doubler avec l’extension de la raffinerie, malgré l’abondance théorique de la
production nationale.
Malgré ces obstacles, Dangote maintient le cap. D’après
les informations de Reuters, il réaffirme son intention d’agrandir
l’installation, de protéger un investissement qu’il qualifie de « trop
important pour échouer » et d’introduire la société en bourse sur le marché
local. Il promet également le versement de dividendes en dollars afin de
permettre, selon ses mots, à « chaque Nigérian de détenir une part de
l’économie ».
Derrière ce bras de fer, c’est une question
stratégique majeure qui se pose au Nigéria : celle du choix entre une économie
toujours dépendante des importations et une véritable souveraineté énergétique
portée par l’industrialisation locale.
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