Le gouvernement nigérian vient de relancer un dossier vieux de plusieurs années : la privatisation de la centrale électrique d’Afam, située dans le sud du pays. Cette centrale, essentielle pour alimenter une partie du réseau national, avait été vendue depuis 2020 au groupe Transcorp, un conglomérat nigérian actif dans l’énergie. Mais plusieurs étapes importantes du processus n’avaient jamais été finalisées.
Jeudi 13 novembre, le Conseil national de
privatisation a enfin autorisé l’État à conclure les derniers documents qui
encadrent les obligations de l’acheteur. Ces documents, appelés “accords de
performance”, servent à vérifier que l’investisseur tient ses promesses : augmenter
la production d’électricité, moderniser l’équipement, améliorer la gestion et
garantir un fonctionnement stable.
Le vice-président du Nigéria, Kashim Shettima,
qui dirige le Conseil, a profité de la réunion pour rappeler une réalité : le
pays ne peut plus se contenter de vendre ses entreprises publiques sans
s’assurer qu’elles fonctionnent réellement mieux après la privatisation. Selon
lui, l’objectif du Nigéria est de bâtir une économie plus forte, capable de
franchir le cap symbolique des mille milliards de dollars. Pour y parvenir, il
faut des infrastructures fiables, en particulier dans l’électricité, un secteur
où le pays connaît encore de graves pénuries.
Le directeur général du Bureau chargé des
privatisations a aussi indiqué que l’État avait déjà récupéré près de 54
milliards de nairas grâce à la vente, mais que la centrale devait désormais
être suivie de près pour éviter un investissement “fantôme” qui ne produit rien
de concret.
La réunion a également fait le point sur une
réforme majeure adoptée cette année : la séparation des deux principales
missions de la société publique de transport d’électricité — l’exploitation du
réseau et la gestion des infrastructures. Cette réforme, longtemps attendue,
doit faciliter la modernisation du secteur.
Pour les observateurs, l’affaire Afam est un
test. Si la centrale redémarre correctement, cela pourrait redonner de la
crédibilité au programme de privatisation du Nigéria, souvent critiqué pour son
manque de rigueur. Si au contraire rien ne change, les investisseurs risquent
de rester prudents.
En clair, le Nigéria veut montrer qu’il a appris
de ses erreurs : vendre un actif public ne suffit pas, encore faut-il s’assurer
qu’il fonctionne mieux qu’avant.
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