Nissan parie sur l’hybride pour accélérer l’électrique en Afrique du Sud

Nissan prépare l’arrivée de ses véhicules hybrides en Afrique du Sud, avec pour objectif d’accompagner la transition vers l’électrique dans un marché encore confronté à de nombreux obstacles. Le constructeur japonais envisage de déployer sa technologie e-Power, qui combine un moteur essence compact et un moteur électrique. Le moteur thermique alimente la batterie, qui propulse le véhicule, éliminant ainsi le besoin d’infrastructures de recharge étendues.

« Si nous pensons que cette technologie convient à l’Afrique, c’est parce qu’elle ne nécessite pas d’infrastructures étendues et que le coût des batteries est inférieur à celui des véhicules électriques actuels », explique Ramy Mohareb, responsable de la communication pour Nissan Afrique. L’e-Power résout aussi le problème de l’autonomie, un frein majeur pour les automobilistes africains.

L’adoption des véhicules électriques sur le continent reste limitée par plusieurs facteurs : revenus modestes, droits de douane élevés et accès inégal à l’électricité. Nissan a déjà lancé des modèles hybrides au Maroc, en Égypte et en Tunisie, avec des résultats encourageants. L’Afrique du Sud pourrait donc bénéficier de cette approche pragmatique.

Malgré une vaste restructuration mondiale, Nissan confirme son engagement sur le continent. « L’Afrique se porte plutôt bien… Nous ne comptons pas réduire notre présence, nous allons au contraire élargir notre gamme », affirme Maciej Klenkiewicz, directeur général de Nissan Afrique, lors du lancement des nouveaux SUV X-Trail et Magnite Kuro.

Avec cette stratégie, Nissan propose une passerelle réaliste vers le tout électrique, adaptée aux conditions locales. L’hybride pourrait bien devenir le tremplin nécessaire pour démocratiser la mobilité électrique sur le continent.