PIB sud-africain : +0,8% au deuxième trimestre, la reprise se confirme

Après un début d’année quasi stagnant, l’économie sud-africaine affiche un regain de vigueur au deuxième trimestre 2025. Le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 0,8%, signalant une reprise modeste mais encourageante pour les marchés et les ménages.

Cette dynamique repose en grande partie sur la production. L’industrie manufacturière et le secteur minier ont retrouvé des niveaux positifs après plusieurs trimestres difficiles. La production manufacturière a bondi de 1,8%, stimulée par l’automobile, le pétrole, les produits chimiques et les plastiques. De son côté, le secteur minier a enregistré une croissance de 3,7%, sa plus forte hausse depuis le premier trimestre 2021, grâce au platine, à l’or et au chrome. Le commerce, la restauration et l’hébergement ont également contribué à ce rebond, chacun ajoutant 0,2 point de pourcentage à la croissance.

Du côté de la demande, la consommation des ménages continue d’être un moteur clé. Elle progresse de 0,8% pour le cinquième trimestre consécutif, portée par les dépenses dans les biens et services divers, notamment les assurances, ainsi que par la restauration, l’hôtellerie et l’habillement. En revanche, certains postes comme le logement, les boissons alcoolisées et le tabac connaissent un recul, illustrant des choix de consommation plus sélectifs.

Tous les secteurs ne suivent pas la même trajectoire. La construction affiche son troisième trimestre consécutif de recul, freinée par le ralentissement des projets résidentiels et non résidentiels. Les transports et les communications enregistrent également une performance modeste, impactés par le transport terrestre et les services d’appui.

Une autre tendance notable est la reprise de l’accumulation des stocks après cinq trimestres de baisse, avec 16,6 milliards de rands ajoutés à l’économie, principalement dans les mines, le transport et la fabrication. Les importations ont diminué de 2,1%, reflétant un ralentissement des achats de produits chimiques, de machines et d’équipements électriques, tandis que les exportations ont reculé, touchant les métaux de base, les produits végétaux et le matériel de transport.

En résumé, ce rebond de 0,8% témoigne d’une économie qui reprend progressivement des forces, portée par les secteurs industriels et la consommation domestique. Mais les freins persistants, notamment dans la construction et les transports, rappellent que la reprise reste fragile et inégale.