Or : MetalsGrove investit 2,7 millions de dollars pour sonder 1 315 km² en Côte d’Ivoire

MetalsGrove avance ses pions en Côte d’Ivoire avec l’assurance d’une junior qui veut passer rapidement du statut d’explorateur prudent à celui d’acteur sérieux du corridor aurifère ivoirien. La société australienne vient de lever 2,7 millions de dollars, un placement sursouscrit qui montre que le marché est prêt à suivre ce pari géologique à haut risque, mais potentiellement très rémunérateur.

Cette enveloppe arrive au moment où MetalsGrove consolide sa présence dans le centre du pays. Après avoir acquis trois permis aurifères en coentreprise plus tôt dans l’année, l’entreprise ajoute désormais le permis Zuénoula (PR750) grâce à un partenariat fraîchement signé avec Aucrest, filiale de la canadienne Stellar AfricaGold. Cet ajout crée un bloc continu de 1 315 km², un morceau stratégique de la ceinture birimienne où s’alignent déjà plusieurs projets majeurs de la région.

Dans un secteur où la géologie reste le premier juge de paix, MetalsGrove prévoit un programme d’exploration intensif : géochimie, échantillonnage de surface, puis forages — air comprimé, circulation inverse et diamant — pour tester méthodiquement les structures les plus prometteuses. Objectif : transformer un vaste territoire à potentiel en un portefeuille de ressources clairement définies.

Comme souvent dans les accords d’exploration, l’entreprise doit avancer par étapes. Elle injectera au minimum 150 000 de dollars avant avril 2026, puis 1 million de dollars d’ici juillet 2027 pour conserver sa participation. Si les résultats suivent, MetalsGrove pourra monter progressivement jusqu’à 50%, voire 80%, en assumant de nouveaux financements. Un mécanisme classique d’“earn-in”, pensé pour partager le risque tout en permettant une montée en puissance si la géologie se montre généreuse.

Pour la Côte d’Ivoire, ce type de mouvement confirme la dynamique qui attire depuis dix ans les juniors internationales : stabilité relative, cadre réglementaire lisible, et un socle géologique birimien encore sous-exploré par rapport au Ghana, au Burkina ou au Mali. Pour MetalsGrove, cette expansion est un pari structuré, avec une stratégie assumée : occuper du terrain, tester vite, et se mettre en position pour consolider si les premiers résultats sont positifs.

Les premiers échantillonnages commencent ce mois-ci. Les forages suivront. C’est là que se jouera la suite : soit les anomalies se transforment en intercepts significatifs, soit la réalité géologique ramène le projet à une exploration classique. Mais en capitalisant 2,7 millions de dollars sur un placement très demandé, MetalsGrove s’est donné les moyens d’aller vérifier ce que cache réellement cette portion du sous-sol ivoirien.