Kampala dément formellement. L'Ouganda n'a signé aucun accord avec les États-Unis pour accueillir des migrants expulsés. C'est ce qu'affirme un haut responsable du ministère des Affaires étrangères. Cette déclaration survient après des rapports médiatiques évoquant un tel partenariat.
"À ma connaissance, nous ne sommes pas parvenus à
un tel accord," a déclaré Okello Oryem, ministre d'État
aux Affaires étrangères ougandais, dans un message à Reuters. Il insiste : le
pays manque d'infrastructures pour gérer ces arrivées. L'Ouganda héberge déjà
plus d'un million de réfugiés, principalement du Soudan et de la Corne de
l'Afrique. Ajouter des déportés américains serait un poids trop lourd pour
l'économie locale.
Le rapport initial provenait du journal ougandais
New Vision et de CBS News. Publiés le 20 août 2025, ils mentionnaient un accord
basé sur le principe américain de "pays tiers sûr". Cela permettrait
aux États-Unis d'envoyer des demandeurs d'asile vers des nations jugées
capables de traiter leurs dossiers. Seuls les migrants sans casier judiciaire
seraient concernés.
Mais Okello Oryem balaie ces allégations. "L'Ouganda
n'a pas conclu d'accord avec les États-Unis pour accueillir des immigrés
clandestins, car il ne dispose pas des infrastructures nécessaires pour le
faire", a-t-il précisé. Ce démenti rapide souligne les limites du pays.
Avec un PIB par habitant modeste, l'Ouganda priorise ses propres crises
humanitaires. Accueillir des déportés pourrait exiger des investissements
massifs en logement, santé et éducation, sans garantie de retours économiques.
Ce cas s'inscrit dans une stratégie plus large de
Washington. Sous Donald Trump, les États-Unis multiplient les accords
migratoires. Le président a promis "la plus grande opération de
rapatriement de l'histoire des États-Unis". Des millions de sans-papiers
pourraient être visés, avec un focus sur les criminels mais aussi sur les
familles.
Déjà, des partenariats existent avec d'autres
nations. Le Honduras a accepté plusieurs centaines de déportés hispanophones, y
compris des enfants. Cela repose sur la loi américaine permettant le transfert
vers des "pays tiers sûrs".
En Afrique, les exemples se multiplient. Le
Soudan du Sud et l'Eswatini ont reçu 13 migrants décrits comme "criminels
dangereux" en juillet 2025. Le Rwanda, lui, s'est engagé à en accueillir
jusqu'à 250. Ces accords incluent souvent des incitations financières ou
diplomatiques, aidant les économies locales mais soulevant des critiques
humanitaires.
Pourquoi l'Ouganda refuse-t-il ? Le pays fait
face à ses propres défis. Les réfugiés actuels coûtent cher en ressources. Un
accord avec les États-Unis pourrait alourdir la dette publique et détourner des
fonds des secteurs clés comme l'agriculture ou l'énergie. De plus, des voix
locales craignent une surcharge des services publics.
Cette controverse révèle les tensions
géopolitiques. Les États-Unis cherchent à externaliser leurs coûts migratoires,
estimés à des milliards de dollars. Pour les pays africains, c'est un calcul
économique : aides contre responsabilités. Mais comme le note Okello Oryem,
"nous n'avons pas la capacité d'accueillir les personnes expulsées".
À ce stade, aucun accord officiel n'est confirmé
entre Kampala et Washington. Les discussions pourraient exister, mais le
démenti ferme ferme la porte. Cela pourrait influencer d'autres nations
africaines, attentives aux implications budgétaires. Pour les migrants,
l'incertitude persiste dans ce vaste plan d'expulsions trumpien.
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