Dans l’espace UEMOA, les PME incarnent à la fois le nerf et le cœur de l’économie. Pourtant, leur accès au crédit reste un parcours semé d’embûches. Paul-Harry Aithnard, directeur général d’Ecobank Côte d’Ivoire et directeur régional UEMOA du groupe, appelle à un changement profond de modèle.
« Financer les PME africaines, ce n’est pas un
sujet secondaire. C’est une condition clé de notre souveraineté économique »,
affirme-t-il d’emblée. Une phrase lourde de sens, dans un contexte où
l’autonomie productive de l’Afrique se cherche encore des fondations solides.
Alors que les discours sur la relance économique,
la croissance durable ou la résilience se multiplient, une réalité demeure : les
petites et moyennes entreprises n’ont pas encore un accès fluide au financement
bancaire. Ce paradoxe freine tout un pan du développement régional.
Or, les PME ne sont pas de simples entités
commerciales. Elles créent massivement de l’emploi, maillent les territoires et
portent l’innovation de terrain. Mais historiquement, le financement bancaire
s’est focalisé sur un critère limitant : la garantie réelle.
« La première étape dans la décision de
financement devrait être la compréhension de l’activité et de sa capacité à
générer des flux de trésorerie pour rembourser », souligne Paul-Harry Aithnard.
Cinq leviers pour changer la donne
Pour bâtir une véritable inclusion financière des
PME, Ecobank explore cinq axes majeurs de transformation :
1.
Digitaliser l’analyse du risque : Grâce à la technologie, il devient possible d’évaluer la santé d’une
entreprise même sans bilans formels, en exploitant des données alternatives.
2.
S’appuyer sur des garanties
alternatives : Les solutions proposées par les institutions
multilatérales peuvent compenser l’absence de collatéraux classiques.
3.
Renforcer les chaînes de valeur : En intégrant les PME aux grands groupes et donneurs d’ordres, on leur
ouvre des perspectives de croissance et de bancabilité.
4.
Mobiliser l’État comme
catalyseur : Cela passe par un cadre réglementaire stable,
des incitations fiscales ciblées et des politiques publiques pro-actives.
5.
Investir dans les compétences : Former les PME, c’est leur permettre d’être plus résilientes, plus
structurées, et donc plus finançables.
Vers une transformation systémique
Pour Ecobank, ce combat n’est pas un effet
d’annonce. Il s’inscrit dans une volonté de repositionner la banque comme
catalyseur du développement local. « Soutenir les PME, c’est renforcer notre
tissu économique, et construire un avenir plus équilibré, plus inclusif »,
conclut Aithnard.
Le message est clair : financer les PME ne doit
plus être vu comme un risque, mais comme une opportunité stratégique. Encore
faut-il que tous les acteurs – banques, États, investisseurs et partenaires
techniques – avancent dans le même sens.
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