Le gouvernement de la République centrafricaine et la Banque
africaine de développement (BAD) ont lancé à Bangui le Programme régional
d’appui au développement des infrastructures et des ressources en eau
transfrontalières entre la République centrafricaine et la République
démocratique du Congo (PREDIRE).
Ce programme, qui a démarré le 05 août 2025, vise à
valoriser les immenses ressources en eau du bassin de l'Oubangui en
transformant durablement les conditions de vie socioéconomiques des populations
riveraines du fleuve, tout en consolidant l'intégration régionale. Il est
financé par la Banque africaine de développement à hauteur de 121 millions de
dollars. Le projet sera mis en œuvre sur 5 ans, de novembre 2024 à novembre
2029.
« PREDIRE s’inscrit
dans la vision du Président de la République Centrafricaine, Faustin Archange
Touadera, pour un développement durable et inclusif basé sur un accès équitable
à l’eau potable, à l’assainissement, à la sécurité alimentaire et à la
protection de l’environnement », a déclaré Bertrand Arthur Piri, ministre
de l'Énergie et de la Valorisation des Ressources en Eau.
S'articulant autour du lien entre eau, sécurité alimentaire
et climat, le programme comprend deux sous-programmes complémentaires. Le
premier, lancé mardi, vise à améliorer le système d'information hydrologique du
bassin de l'Oubangui, à préparer les investissements futurs et à construire des
infrastructures d'eau, d'assainissement et d'hygiène résilientes au changement
climatique.
Le deuxième sous-programme, actuellement en préparation,
portera sur le financement des infrastructures de collecte d’eau pour le
Programme de transformation agricole en RDC, l’amélioration de la navigation
fluviale dans tout le bassin de l’Oubangui en République centrafricaine, en RDC
et sur le fleuve Congo, et la protection et le renforcement de la résilience
des communautés vulnérables aux effets du changement climatique.
« En adoptant une
approche intégrée et inclusive, PREDIRE contribuera à renforcer la résilience
climatique des communautés tout en stimulant la croissance économique grâce aux
services liés à l'eau, à la navigation et à l'agriculture durable. L'intégralité
du financement est consacrée à la lutte contre les effets du changement
climatique, ce qui en fait un projet phare du portefeuille climatique de la
Banque », a souligné Mamady Souaré, chef du bureau pays de la BAD en
République centrafricaine.
Le programme vise à améliorer la gestion durable des
ressources en eau partagées dans le bassin transfrontalier de l'Oubangui, tout
en favorisant le développement des infrastructures essentielles à la sécurité
de l'approvisionnement en eau des populations, de l'agriculture et des
industries de transformation agricole. Il prévoit également le renforcement des
capacités institutionnelles des acteurs nationaux et régionaux, notamment la Commission
internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS) et la Communauté
économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), dans les domaines de la
gouvernance des ressources en eau et de la gestion intégrée du bassin.
Le volet République centrafricaine du programme comprend la
construction d’une nouvelle station de pompage d’eau brute d’une capacité de 6
500 m³/heure, d’une station de traitement d’eau de même capacité, d’une
installation de stockage de 50 000 m³, l’extension de 208 kilomètres de réseau
de distribution, la pose de 15 000 branchements sociaux et la construction d’un
nouveau siège de la Société centrafricaine de distribution des eaux (SODECA).
Le programme couvre les provinces du Nord-Ubangi, du
Sud-Ubangi et de la Mongala en RDC, ainsi que le Grand Bangui en République
centrafricaine. Plus de 2,4 millions de personnes (dont 51 % de femmes)
bénéficieront directement du projet. Soixante-neuf pour cent de ces
bénéficiaires vivent dans la pauvreté absolue, tandis que 71 % sont des jeunes,
dont au moins 50 % de filles.
Le projet générera 3 400 emplois, dont 1 200
permanents, grâce à des travaux d'infrastructures, des formations à
l'entrepreneuriat, la fourniture de services d'eau et d'assainissement et
l'amélioration de la navigation fluviale. De plus, un programme spécifique de
résilience et de cohésion sociale sera mis en œuvre au profit de 25 000
personnes, en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour
les réfugiés (HCR).
En matière de gouvernance, le projet prévoit de renforcer
les capacités de plus de 1 300 acteurs. 100 % des femmes ciblées
bénéficieront d'un développement des compétences au sein des institutions
nationales, régionales et communautaires impliquées dans la préservation des
ressources partagées.
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