Selon un rapport récent de l’Institut privé de recherche sur les politiques africaines, la transition énergétique en Afrique ne se joue plus uniquement dans les salles de conseil et autour des plans d’investissement souverains. Elle se vit dans les foyers, les commerces et les petites entreprises, qui adoptent des solutions énergétiques décentralisées : panneaux solaires sur les toits, batteries portables et kits de cuisson propres.
Ces initiatives, bien que moins visibles que les
grandes infrastructures, constituent le moteur d’un marché décentralisé en
pleine expansion.
Portraits d’acteurs de la transition énergétique
Sur le continent, les ménages et les petites
entreprises investissent déjà dans des technologies propres pour pallier les
limites des réseaux publics. Les foyers équipés de panneaux solaires ou de
batteries rechargeables, souvent financés via des plateformes de paiement
mobile, montrent que l’énergie propre est adoptée de manière ascendante.
Ces systèmes ne sont pas de simples solutions
temporaires : ils deviennent des infrastructures essentielles pour ceux qui
peuvent se les permettre. Mais cette adoption reste conditionnée par l’accès au
financement et aux actifs, laissant certains ménages et commerçants dépendants
d’un réseau public en déclin.
Le marché décentralisé : un moteur économique
méconnu
Le segment le plus dynamique de l’économie
énergétique africaine n’est plus le service public national, mais le marché
décentralisé de l’énergie. Les mini-réseaux communautaires, les distributeurs
informels et les microcrédits énergétiques alimentent une circulation de
capitaux en monnaie locale qui stimule l’adoption de l’énergie par les MPME et
soutient l’économie informelle. Pourtant, la plupart des mécanismes de
financement climatique restent centrés sur les infrastructures centralisées et
les grands développeurs, laissant de côté ces acteurs essentiels pour la
diffusion de l’énergie propre.
Les défis financiers freinent l’adoption
Le véritable obstacle à la transition ne réside
pas dans le manque de capitaux, mais dans l’absence de financements adaptés à
la réalité des consommateurs et des petites entreprises. Les instruments
actuels privilégient les projets d’infrastructures et les prêts souverains,
sans offrir de crédits de détail, de garanties ou de fonds de roulement pour
soutenir l’acquisition d’actifs énergétiques à petite échelle.
Au Nigéria et dans certaines zones urbaines
d’Afrique de l’Ouest, l’autoproduction dépasse déjà l’offre du réseau, mais
l’accès limité aux prêts énergétiques rend la diffusion inégale. L’expérience
du Pakistan et de l’Afrique du Sud montre que lorsque seuls les ménages aisés
peuvent investir, les revenus des réseaux chutent et l’écart entre riches et
pauvres se creuse.
Vers un financement climatique centré sur le
consommateur
Pour que la transition énergétique devienne
réellement inclusive, le financement climatique doit adopter un double mandat :
soutenir à la fois les infrastructures centralisées et les initiatives
décentralisées des ménages et commerçants. Cela passe par des crédits
prévisibles et abordables en monnaie locale, adaptés aux revenus et flux
financiers réels, et par le soutien des banques nationales de développement
pour structurer ces financements, recycler le capital et intégrer l’économie
informelle.
La transition ne dépendra pas seulement des
projets ou des plans souverains, mais des choix quotidiens des populations et
des petites entreprises qui investissent dans l’énergie propre.
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