Le ministère zambien des Finances et du Plan national a publié ce jeudi 31 juillet sur X (ex-Twitter) son rapport mensuel sur le commerce international. À première vue, tout semble aller pour le mieux : le commerce extérieur du pays a progressé de 22,1% au premier semestre 2025 par rapport à 2024. Pourtant, en creusant, c’est une tout autre réalité qui émerge.
Des échanges qui croissent... mais un déficit qui
s’aggrave
Entre janvier et juin 2025, la Zambie a échangé
pour 322,2 milliards de kwachas (14 millions de dollars) contre 263,9 milliards
(11,5 millions de dollars) sur la même période en 2024. Cette performance
s’explique en partie par la reprise de la demande globale et une amélioration
des capacités logistiques internes. Cependant, en juin seulement, le pays a
enregistré un déficit commercial de 5,3 milliards de kwachas. En clair : la
Zambie a importé beaucoup plus qu’elle n’a exporté.
Le détail publié dans The Monthly Highlights –
July 2025 est sans équivoque. Les exportations ont chuté de 28,1%, tombant à
21,6 milliards de kwachas, tandis que les importations ont, elles aussi,
reculé, mais dans une moindre mesure : –6,1%.
L’hémorragie vient des exportations de cuivre
Le cuivre, pilier des exportations zambiennes,
est au cœur de la crise. Les exportations traditionnelles, principalement
composées de cuivre brut ou raffiné, ont plongé de 38,3% entre mai et juin
2025, passant de 20,6 milliards de kwachas à 12,7 milliards de kwachas. Cette
chute reflète à la fois une baisse des prix mondiaux du cuivre et une probable
diminution des volumes exportés, bien que le ministère ne donne pas de détail à
ce sujet.
“La dépendance de la Zambie au cuivre rend son
économie vulnérable aux chocs externes”, rappelait déjà en 2023 la Banque
mondiale dans un rapport sur les perspectives économiques du pays. Cette alerte
semble aujourd’hui se confirmer.
Les exportations non traditionnelles résistent,
timidement
Sur la même période, les exportations non
traditionnelles – qui regroupent notamment les produits agroalimentaires, les
produits manufacturés ou le tabac – ont mieux résisté. Elles passent de 9,6
milliards de kwachas à 8,9 milliards de kwachas, soit une baisse contenue de
7,1%.
Dans le détail, ce sont surtout les biens
intermédiaires (matières transformées pour réexportation) qui chutent : –32,5%.
Les biens de consommation affichent un recul de 12,1%, tandis que les matières
premières ont légèrement augmenté de 4,5%. Une performance modeste, mais
encourageante pour ceux qui militent en faveur d’une diversification
économique.
Les importations reculent mais ne compensent pas
Côté importations, la baisse de 6,1% ne suffit
pas à équilibrer la balance. Les biens d’équipement (machines, véhicules
industriels) sont en forte baisse : –18,1%, un indicateur préoccupant pour
l’investissement productif. Les biens de consommation et les matières premières
importées enregistrent respectivement des baisses de 8,4% et 14,3%.
Ce recul pourrait s'expliquer par un
ralentissement de l’activité industrielle ou une hausse du coût du crédit,
alors que la Banque centrale poursuit une politique monétaire prudente.
Vers quelle stratégie commerciale pour la Zambie
?
Les données publiées ce mois-ci confirment une
tendance structurelle : la vulnérabilité d’une économie trop concentrée sur un
seul produit d’exportation. Les analystes économiques appellent depuis
longtemps à une meilleure valorisation locale du cuivre, une montée en gamme
industrielle, et une politique volontariste de soutien aux secteurs non
extractifs.
La Zambie est à la croisée des chemins. Le moment
semble venu d’accélérer les réformes structurelles pour diversifier la base
exportatrice et limiter les chocs externes.
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