Une nouvelle ère énergétique s’annonce pour la Zambie. Un projet ambitieux de raffinerie de pétrole brut, d’un coût de 1,1 milliard de dollars, verra le jour à Ndola, dans la région de Copperbelt. Ce complexe, fruit d’un partenariat entre l’Industrial Development Corporation (IDC) zambienne et la chinoise Fujian Xiang Xin Corporation, promet de révolutionner l’approvisionnement en carburant et de stimuler l’économie nationale.
Un projet pour l’indépendance énergétique
La Zambie importe actuellement la quasi-totalité
de son carburant, un fardeau économique qui pèse lourd sur sa balance
commerciale. La nouvelle raffinerie traitera 60 000 barils de pétrole brut par
jour, assez pour couvrir la demande nationale et ouvrir la voie à des
exportations régionales. « Ce projet est une étape décisive pour réduire notre
dépendance aux importations et économiser des millions de dollars chaque année
», a déclaré Mateyo Kaluba, directeur général de l’IDC, dans un communiqué
officiel.
Le complexe ne se limite pas au raffinage. Il
inclut une usine de gaz de pétrole liquéfié (GPL), une production de bitume
pour les routes, des lubrifiants industriels et une centrale électrique de 130
MW, dont 100 MW alimenteront le réseau national. Ces composantes diversifiées
renforceront l’infrastructure énergétique et industrielle du pays.
Ndola, un choix stratégique
Située dans la région de Copperbelt, riche en
cuivre, Ndola est un hub industriel clé. Sa proximité avec le pipeline reliant
le port de Dar es Salaam, en Tanzanie, au cœur de la Zambie, facilite
l’approvisionnement en pétrole brut importé du Moyen-Orient. « Ndola est
l’endroit idéal pour ce projet, grâce à son infrastructure existante et sa
position centrale dans la région », explique l’économiste zambien Chibamba
Kanyama.
La région de Copperbelt, moteur économique du
pays, bénéficiera également de la création d’emplois. La construction, prévue
pour démarrer au troisième trimestre 2025, et l’exploitation du complexe
devraient générer des milliers d’emplois directs et indirects.
Un partenariat sino-zambien
Ce projet s’inscrit dans une vague
d’investissements chinois en Afrique. Fujian Xiang Xin Corporation apporte son
expertise industrielle et un financement substantiel, tandis que l’IDC
coordonne les efforts locaux. Ce partenariat reflète la stratégie de la Chine,
qui cherche à sécuriser l’accès aux ressources africaines tout en développant
des infrastructures. Selon un rapport de l’Initiative de recherche
Chine-Afrique (CARI) de 2024, les investissements chinois dans le secteur
énergétique africain ont dépassé 10 milliards de dollars ces cinq dernières
années.
Cependant, cette collaboration n’est pas sans
défis. La dépendance au pétrole brut importé expose la Zambie aux fluctuations
des prix mondiaux. « La viabilité à long terme dépendra de la capacité à
sécuriser des approvisionnements stables à des coûts compétitifs », avertit
John Mbita, analyste énergétique basé à Lusaka.
Une réponse aux défis énergétiques
La Zambie fait face à des pénuries chroniques
d’électricité et à des coûts élevés de carburant. La centrale de 130 MW du
complexe aidera à combler ce déficit. En parallèle, la production de GPL
offrira une alternative au bois de chauffage, réduisant la déforestation. Le
bitume, essentiel pour les routes, soutiendra les ambitieux projets
d’infrastructure du pays.
Le projet pourrait aussi positionner la Zambie
comme un exportateur régional. Les pays voisins, comme la République
démocratique du Congo et le Malawi, pourraient bénéficier de carburants
produits localement, renforçant l’influence économique de la Zambie en Afrique
australe.
Un calendrier ambitieux
La construction débutera en juillet 2025, avec
une première phase opérationnelle prévue pour 2026. Ce calendrier serré reflète
l’urgence de réduire la dépendance énergétique. Cependant, des projets
similaires, comme la raffinerie de Hoima en Ouganda, ont souvent connu des
retards. « La discipline dans la gestion du projet sera cruciale pour respecter
les délais », souligne Mbita.
Défis et opportunités
Malgré son potentiel, le projet soulève des
questions. L’impact environnemental d’une raffinerie inquiète les écologistes,
dans un contexte où la Zambie s’engage à réduire ses émissions. De plus, la
dépendance au pipeline de Dar es Salaam expose le projet à des risques
logistiques. Un projet de pipeline modernisé, évalué à 1,5 milliard de dollars,
est à l’étude pour sécuriser l’approvisionnement.
Pourtant, les opportunités l’emportent. En
réduisant les importations, la Zambie économisera des devises étrangères et
renforcera sa résilience économique. « Ce projet pourrait transformer Ndola en
un hub énergétique régional », estime Kanyama.
Vers un avenir énergétique durable ?
La méga-raffinerie de Ndola marque une étape
audacieuse pour la Zambie. En combinant production de carburant, énergie
électrique et produits industriels, elle répond aux besoins immédiats tout en
posant les bases d’une croissance durable. Si les défis sont relevés, ce projet
pourrait redéfinir l’économie zambienne et inspirer d’autres nations
africaines. Pour l’heure, tous les regards sont tournés vers 2026, date à
laquelle Ndola pourrait devenir le cœur battant de l’énergie zambienne.
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