Cameroun-La microfinance crédit communautaire d'Afrique reçoit son agrément

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(Crédits : Reuters)
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Le Crédit communautaire d’Afrique (CCA), jusque-là classé comme établissement de microfinance (EMF) de 2ème catégorie vient d’obtenir l’agrément de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC). A peine née, la nouvelle banque ambitionne déjà de se hisser, à moyen terme, à la troisième place du marché. Ce qui ne sera pas un long fleuve tranquille.
 
La microfinance Crédit communautaire d’Afrique (CCA) devient officiellement la 15ème banque conventionnelle au Cameroun. L’annonce a été faite lundi 20 mars 2017, par son président du conseil d’administration, Albert Nkemla. C’est l’aboutissement de deux années de procédure et d’une surveillance de la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC).
Créée en juillet 1997, le CCA a eu son agrément en qualité d’établissement de microfinance (EMF) en 2001. En 2006 les actionnaires de l’EMF le transforment en société anonyme. Avec pour slogan «l a finance au cœur des traditions africaines », la CCA revendiquait un capital de 5 milliards FCFA juste avant d’obtenir l’agrément de la Commission bancaire de l’Afrique centrale. Pour obtenir le quitus de la COBAC, il a été imposé à l’ancien établissement de microfinance un changement radical dans ses systèmes de gestion et dans l’organisation de sa ressource humaine.
Ses comptes ne sont pas encore rendus publiques mais déjà en 2014, le CCA affirmait avoir octroyé plus de 63 milliards FCFA de crédits répartis entre les commerçants, les salariés, les entrepreneurs et les agriculteurs camerounais.
 
 

La troisième banque du Cameroun à moyen terme?

Fort aujourd’hui d’un potentiel de plus de 400.000 clients, essentiellement constitués de clients issus des activités de commerce et de groupes de producteurs répartis dans 42 agences à travers le pays, l’ex société de microfinance a l’ambition de devenir, à moyen terme, la troisième banque du Cameroun en termes de performances.
Seulement il y a fort à parier que ça ne se sera pas un long fleuve tranquille. Le pays compte déjà 14 banques qui se partagent un marché très étroit de 22 millions d’habitants caractérisé par un taux de bancarisation encore inférieur à 20%. L’environnement dans lequel cette nouvelle banque va évoluer est largement dominé par la banque Afriland First Bank qui détient environ 1/5e des parts du marché. Avec un capital de plus de 15 milliards Fcfa, l’établissement est détenu majoritairement par des investisseurs locaux. Il se développe depuis quelques années à l’international faute de place dans l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) dans lequel il est agrée. La nouvelle banque doit aussi se mesurer à d’autres rivales comme l’Union Bank of Cameroun (UBC), la Société Générale des Banques, la BICEC ou encore la CBC.
 
La Tribune Afrique

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