La filiale nigériane du Groupe MTN prépare la cession de près de 30 % de son capital sur la bourse de Lagos. Cette opération prévue pour le premier semestre 2018 , pourrait lui rapporter 500 millions de dollars . Elle intervient dans le cadre d’un règlement à l’amiable d’une amende apposée à MTN par le gouvernement nigérian en 2016.
L’opérateur de téléphonie mobile MTN se prépare ,à céder une partie de son capital au Nigeria au cours du premier semestre 2018. La majorité de ces actions seront vendues à des institutions locales et à des particuliers . Cependant la compagnie analyse l’option des investisseurs étrangers pour une meilleure sécurité de l’opération.
Le succès de cette opération en fera la plus importante vente d’actions de la Bourse de Lagos, juste après celle de Starcomms Plc selon Bloomberg. En effet, en 2008 , Starcomms avait levé 796 millions de dollars lors de son introduction en bourse.
Pour rappel, cette décision de cession du capital fait suite à un accord conclu en juin 2016 avec l’Etat fédéral du Nigeria. L’opération permettra à MTN de s’acquitter d’une amende de 1,7 milliard de dollars à verser sur trois ans . Selon les autorités nigérianes, l’opérateur avait compromis la sécurité nationale , en maintenant en ligne les cartes Sim aux propriétaires non répertoriés . Ce, après la date limite d’identification sur ledit territoire.
Ainsi, l’amende initialement fixée à 5,2 milliards de dollars , avait conduit à la démission du PDG du groupe basé à Johannesburg . Ainsi qu’à la première perte sèche de l’opérateur et un effondrement du cours de son action dont MTN ne s’est toujours pas relevé entièrement.
De même au Ghana, MTN a été confronté à une situation similaire . Le gouvernement ghanéen ayant inclus cette condition dans le cadre d’un accord pour l’obtention des des droits de spectre.
Fort de 50 millions d’abonnés, MTN reste le plus important opérateur de téléphonie du Nigeria. Bien qu’ayant enchaîné les pertes depuis 2016, suite à l’absorption de l’impact financier de l’amende, MTN renoue avec les bénéfices depuis janvier 2018.
Meliane Nomel avec Bloomberg