Dix-sept gouvernements africains ont approuvé de nouveaux plans énergétiques dans le cadre de la Mission 300, une initiative pilotée par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. Objectif : raccorder 300 millions de personnes à l’électricité d’ici 2030.
L’Afrique fait un pas de plus vers l’électrification universelle. Le 24
septembre, lors du Bloomberg Philanthropies Global Forum à New York, dix-sept
pays ont adopté des Pactes énergétiques nationaux. Ces plans détaillent des
réformes, des investissements et des partenariats destinés à élargir l’accès à
l’électricité.
Les États signataires sont le Bénin, le Botswana,
le Burundi, le Cameroun, les Comores, le Congo, l’Éthiopie, la Gambie, le
Ghana, la Guinée, le Kenya, le Lesotho, le Mozambique, la Namibie, São
Tomé-et-Principe, la Sierra Leone et le Togo. Ils rejoignent douze autres pays,
dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Nigéria, déjà engagés dans le programme
plus tôt cette année.
Selon Ajay Banga, président du Groupe de la
Banque mondiale, « l'électricité est le fondement de l'emploi, des opportunités
et de la croissance économique ». Il souligne que la Mission 300 ne vise pas
seulement à raccorder des foyers, mais aussi à mettre en place des réformes
durables pour réduire les coûts et renforcer l’attractivité du secteur.
La Banque africaine de développement partage la
même vision. Pour son président, Dr Sidi Ould Tah, « une énergie fiable et
abordable est le facteur multiplicateur le plus rapide pour les petites et
moyennes entreprises, l'agroalimentaire, le travail numérique et la création de
valeur industrielle ».
Depuis son lancement, la Mission 300 a déjà
permis de connecter 30 millions de personnes, et plus de 100 millions sont en
voie de l’être. Mais l’enjeu reste colossal : aujourd’hui encore, environ 600
millions d’Africains vivent sans électricité, freinant le développement
industriel et la modernisation des économies.
Les Pactes énergétiques nationaux reposent sur
trois piliers : infrastructures, financement et politiques. Chaque pays adapte
son plan à son contexte : le Cameroun mise sur les énergies renouvelables, le
Congo veut exploiter son potentiel hydroélectrique estimé à 27 000 MW, tandis
que le Ghana insiste sur le rôle du secteur privé.
Pour Faure Gnassingbé, président du Togo, ce
pacte doit « mobiliser massivement le secteur privé pour accélérer
l’industrialisation et faire du Togo un pôle énergétique compétitif ». Même
ambition en Sierra Leone, où le président Julius Maada Bio considère son pacte
comme « le plan le plus ambitieux jamais développé dans le pays pour
transformer le secteur énergétique ».
Derrière ces annonces, un enjeu financier majeur
se dessine. La Banque mondiale, la BAD et leurs partenaires – dont la Fondation
Rockefeller et l’Alliance mondiale de l’énergie pour les peuples et la planète
– cherchent à mobiliser des milliards de dollars pour financer ces projets. São
Tomé-et-Principe, par exemple, prévoit de lever 190 millions de dollars auprès
d’investisseurs privés.
L’électrification du continent reste donc un
défi, mais elle avance. Si les objectifs de la Mission 300 sont atteints, ils
pourraient transformer la trajectoire économique de l’Afrique en créant les
conditions d’une industrialisation verte, inclusive et durable.
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