À Londres, en décembre 2025, le Fonds africain de développement a franchi un nouveau cap historique. La 17ᵉ reconstitution de ses ressources a permis de mobiliser 11 milliards de dollars, la plus importante somme jamais rassemblée dans l’histoire du Fonds. Ce record marque un tournant majeur : l’Afrique ne se contente plus de recevoir l’aide internationale, elle devient co-investisseur de son propre développement.
Pour mettre ce chiffre en perspective, l’ADF‑16, qui
couvrait la période 2023‑2025, avait mobilisé environ 8,9 milliards de dollars.
À l’époque, il s’agissait déjà d’un montant inédit, intégrant le financement de
base et de nouvelles priorités climatiques. Mais avec l’ADF‑17, la BAD pousse
l’ambition un cran plus loin : passer d’une logique de soutien à une logique
d’investissement structurant capable de mobiliser des capitaux additionnels et
d’atteindre un impact à grande échelle.
Le Fonds africain de développement est le guichet
concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement, dédié aux 37
pays africains à faible revenu et en situation de fragilité.
Traditionnellement, il intervient là où les marchés privés sont absents, via
des prêts très concessionnels et des dons.
Sous l’ADF‑16, le Fonds a joué avant tout un rôle de
stabilisateur, permettant aux pays fragiles de maintenir les dépenses sociales
et de résister aux chocs économiques et climatiques. L’accent était mis sur la résilience
et le maintien des équilibres essentiels, dans un contexte post-pandémique et
de crises multiples.
L’ADF‑17, lui, marque une rupture stratégique. Selon Sidi
Ould Tah, président du Groupe de la BAD :
« L’ADF‑17 confirme une vérité simple mais puissante :
la reconstitution des ressources n’est pas seulement une question de volume.
C’est une question d’ambition. L’ambition d’innover. L’ambition d’attirer des
capitaux. L’ambition d’agir plus rapidement, plus efficacement et à plus grande
échelle pour les 37 pays à faible revenu et fragiles qui dépendent du Fonds. »
Cette ambition se traduit par plusieurs innovations :
Sur le terrain, les priorités restent cohérentes avec
celles de l’ADF‑16 : résilience climatique, sécurité alimentaire, agriculture
productive, énergie, infrastructures de base et renforcement des États
fragiles. Mais l’ADF‑17 se distingue par son ambition de générer un impact
mesurable à grande échelle, là où l’ADF‑16 visait essentiellement à maintenir
la stabilité.
La comparaison entre les deux cycles illustre la
progression de la stratégie de la BAD. L’ADF‑16 a consolidé les bases et permis
de tester de nouvelles priorités, comme la fenêtre climatique, mais la somme
mobilisée restait limitée face aux besoins croissants. L’ADF‑17 ne se contente
plus de combler un déficit : il cherche à transformer le financement du
développement africain, en maximisant chaque dollar engagé et en attirant des
capitaux supplémentaires.
Reste maintenant le véritable défi : l’exécution. La
réussite de l’ADF‑17 dépendra de la capacité du Fonds à déployer rapidement les
ressources, à coordonner les partenaires et à mesurer l’impact réel des
projets. Dans un environnement où chaque dollar compte, l’ambition devra se
traduire en résultats concrets.
Avec cette 17ᵉ reconstitution, le Fonds africain de
développement ne se limite plus à stabiliser. Il tente une mue stratégique, qui
pourrait redéfinir durablement la manière dont l’Afrique finance sa
transformation. Et cette fois, le continent est non seulement acteur, mais co-investisseur
de son avenir.
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