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  • 22/07/2025

BGFI Holding ouvre son capital : une OPV stratégique à 80 000 FCFA l’action

Une opération de 15,7 milliards FCFA qui marque une nouvelle ère pour le marché boursier de la CEMAC

 

Le 31 juillet 2025, BGFI Holding, maison-mère du groupe bancaire panafricain BGFIBank, entame une étape décisive de son développement en procédant à une Offre Publique de Vente (OPV) sur 10% de son capital, au prix de 80 000 FCFA l’action. Cette opération, inscrite à la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC), vise à lever 15,7 milliards FCFA. Une ouverture stratégique qui pourrait bien servir de catalyseur à l’ensemble du marché financier de la CEMAC.

 

Qu’est-ce qu’une OPV et pourquoi est-ce important ?

 

Contrairement à une offre publique d’achat (OPA), qui consiste à racheter des titres, une OPV permet à une entreprise de proposer ses actions directement au public. Objectif : lever des fonds pour financer ses projets, tout en renforçant sa gouvernance via l’élargissement de sa base actionnariale. C’est également un signal fort d’ouverture, de transparence et de maturité financière.

 

Dans le cas précis de BGFI Holding, l’opération permettra à l’entreprise d’ancrer davantage sa solidité institutionnelle, tout en offrant une opportunité d’investissement aux acteurs économiques de la sous-région.

 

Les chiffres clés de l’opération

 

Élément

Détail

Prix de l’action

80 000 FCFA

Volume offert

1 573 536 actions (soit 10% du capital)

Objectif de levée

15,7 milliards FCFA

Période de souscription

Du 31 juillet au 30 septembre 2025

Spécificité

2% réservés au personnel du groupe

Valorisation estimée

Environ 126 milliards FCFA

 

Comment souscrire à l’OPV ?

 

Le processus est balisé par des étapes précises, encadrées par le régulateur boursier COSUMAF :

1.   Ouvrir un compte-titres auprès d’un intermédiaire agréé ;

2.   Remplir un bulletin de souscription, joindre les pièces requises et effectuer le paiement correspondant ;

3.   Blocage temporaire des fonds jusqu’à l’attribution des actions ;

4.   Fixing par la BVMAC : les ordres sont agrégés pour déterminer un prix d’équilibre ;

5.   Attribution des actions selon la demande (totale, partielle ou rejet) ;

6.   Règlement-livraison : les titres sont crédités et les montants non alloués remboursés.

 

Attention : en cas de forte demande — ce qui est attendu — tous les souscripteurs ne seront pas servis.

 

Pourquoi investir ?

 

Acheter une action, c’est détenir une part de l’entreprise. En plus de recevoir des dividendes si BGFI Holding réalise un bénéfice distribuable, les actionnaires peuvent également bénéficier d’une plus-value à la revente, selon l’évolution du cours.

 

Dans le cas de BGFI Holding, la diversification géographique du groupe, sa croissance consolidée sur plusieurs marchés africains et sa rigueur de gouvernance sont autant de signaux positifs pour les investisseurs à moyen et long terme.

 

Un cadre rigoureux, des garde-fous réglementaires

 

L’opération est strictement encadrée par :

  • Les normes OHADA, qui régissent les sociétés anonymes cotées ;
  • La COBAC, pour le contrôle du secteur bancaire ;
  • La COSUMAF, autorité des marchés financiers de la CEMAC ;
  • Et bien sûr, la BVMAC, qui assure la transparence du processus de cotation.

 

BGFI Holding applique déjà les meilleures pratiques de gouvernance : séparation des fonctions de Président et de Directeur général, audits externes, reporting financier structuré.

 

Une nouvelle ère pour la finance régionale

 

Au-delà du cas BGFI, cette OPV marque un tournant pour le marché financier de la CEMAC. Elle envoie un message fort aux entreprises de la région : la BVMAC est un outil accessible et crédible pour lever des fonds, attirer des capitaux, et renforcer leur gouvernance.

 

Mais soyons clairs : tout investissement comporte une part de risque. Illiquidité potentielle, absence de dividendes à court terme, fluctuations du marché… autant de paramètres à intégrer dans sa stratégie.

 

Cette OPV est plus qu’une levée de fonds, c’est un signal : la finance africaine peut se structurer autour de règles claires, d’outils modernes et d’acteurs engagés. Pour les investisseurs, c’est une opportunité de prendre part à l’histoire d’un fleuron bancaire africain. Pour les marchés, un jalon vers plus de profondeur, de transparence et de compétitivité.