La filiale burkinabè du groupe BANK OF AFRICA (BOA) a publié son rapport d’activités pour le premier semestre 2025. Derrière des indicateurs de performance globalement stables, un signal préoccupant se dessine : la forte hausse du coût du risque, qui pèse lourdement sur le résultat net.
Une activité soutenue malgré un contexte prudent
Le Produit Net Bancaire (PNB) s’établit à 29,06
milliards FCFA, en légère hausse de 1,4% par rapport à la même période en 2024.
Cette progression est portée par une marge nette bancaire en amélioration de 7%,
traduisant une gestion efficace des ressources et des emplois clientèle.
La banque affiche un résultat brut d’exploitation
de 16,17 milliards FCFA, en hausse de 2%, confirmant sa capacité à générer de
la valeur malgré un environnement régional marqué par des tensions sécuritaires
et une inflation persistante.
Le coût du risque explose
Le chiffre qui interpelle : le coût du risque
bondit à 6,87 milliards FCFA, soit une hausse vertigineuse de +1336,7%. Cette
charge exceptionnelle vient rogner la rentabilité, faisant chuter le résultat
net à 8,22 milliards FCFA, en baisse de 37,7%.
Cette évolution traduit une détérioration de la
qualité du portefeuille, probablement liée à des défauts de paiement dans
certains secteurs sensibles comme l’agriculture ou les PME.
Selon la BCEAO, « le taux de créances en
souffrance dans l’UEMOA a atteint 15,2% en moyenne en 2024 », un niveau jugé
préoccupant.
Des fondamentaux solides, mais sous pression
Le total bilan s’élève à 1 027 milliards FCFA, en
légère contraction par rapport à décembre 2024. Les ressources clientèle
progressent de 3,8%, atteignant 844,6 milliards FCFA, tandis que les emplois
clientèle se stabilisent à 528,7 milliards FCFA, confirmant la 2e place de BOA
BF sur le marché national.
Cette dynamique témoigne d’une confiance
maintenue des déposants, mais aussi d’une prudence accrue dans l’octroi de
crédits, en réponse aux risques croissants.
Quelles perspectives pour le second semestre ?
La banque devra renforcer ses dispositifs de gestion
du risque et diversifier ses sources de revenus pour préserver sa rentabilité.
L’enjeu sera aussi de maintenir sa position concurrentielle face à des acteurs
comme Coris Bank ou UBA, qui accélèrent leur transformation digitale.
« La digitalisation et l’inclusion financière
seront les leviers de croissance du secteur bancaire en Afrique de l’Ouest »,
estime le cabinet Deloitte dans son rapport 2025 sur les banques africaines.
BOA Burkina Faso reste un acteur majeur du
paysage bancaire national. Mais la flambée du coût du risque appelle à une
vigilance stratégique. Le second semestre sera décisif pour confirmer sa
capacité à conjuguer rentabilité et résilience.
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