Une levée de fonds inédite pour des infrastructures pétrolières
La SONABHY, la Société nationale burkinabè
d’hydrocarbures, se tourne vers le grand public pour financer un projet
d’envergure : la construction de nouveaux dépôts de stockage de carburant sur
le territoire national. Pour ce faire, elle mise sur un instrument encore peu
connu du grand public : le Fonds Commun de Titrisation de Créances (FCTC).
Mis en place en partenariat avec la SBIF Bourse,
ce mécanisme permet à l’entreprise d’État de lever plusieurs milliards de
francs CFA sans passer par un prêt bancaire classique. L’innovation ? Tout le
monde peut y participer, à partir de 9 700 FCFA seulement, avec à la clé un
rendement annuel net de 8,1% sur six ans.
Le FCTC : un outil de financement, une
opportunité d’investissement
Mais concrètement, qu’est-ce qu’un Fonds Commun
de Titrisation de Créances ? C’est un dispositif qui permet à une entreprise de
céder ses créances futures (par exemple, les paiements à venir de ses clients)
à un fonds spécialisé. Ce dernier émet alors des titres financiers — des
obligations — que les investisseurs peuvent acheter.
Autrement dit, l’argent récolté auprès du public
permet à la SONABHY de construire ses installations, tandis que les acheteurs
des obligations reçoivent chaque année un intérêt fixe sur leur placement.
« La titrisation permet à des entreprises
publiques ou privées de lever des fonds rapidement, tout en impliquant les
citoyens dans le développement », explique la Banque Ouest-Africaine de
Développement (BOAD), qui encourage activement ce type d’innovation financière
dans l’UEMOA.
Une épargne locale mise à contribution
Ce montage est doublement stratégique. D’abord,
il sécurise les capacités logistiques du pays dans un contexte mondial
incertain sur le plan énergétique. Ensuite, il démontre que l’épargne locale
peut servir à financer des projets nationaux structurants.
En effet, dans une région où le taux de
bancarisation reste modeste, mais où des millions de petits épargnants
détiennent des liquidités non productives, cette initiative sonne comme un
appel à investir intelligemment.
« Ce placement est à la fois rentable, sûr et
patriotique. On investit dans une entreprise nationale, tout en obtenant un
meilleur rendement qu’un compte d’épargne classique », commente un analyste
financier basé à Ouagadougou.
Un rendement attractif pour tous
Avec un taux d’intérêt annuel de 8,1% net,
l’opération dépasse largement les performances des produits classiques proposés
par les banques commerciales, dont les taux tournent entre 2% et 3%.
Le ticket d’entrée est également pensé pour être
accessible à tous : 9 700 FCFA seulement suffisent pour commencer. Pas besoin
d’être un expert en finance ni de disposer d’un gros capital.
« Ce n’est pas tous les jours qu’on vous propose
de bons rendements pour un projet d’État, avec un ticket d’entrée inférieur à
10 000 francs », souligne un expert de SBIF Bourse.
Comment souscrire ?
-
Pour participer à cette levée de fonds, les
démarches sont simples :
-
Se rendre dans une SGI agréée (comme la SBIF ou
Coris Bourse),
-
Présenter une pièce d’identité valide,
-
Remplir un formulaire de souscription,
-
Investir à partir de 9 700 FCFA.
La période de souscription court du 21 juillet au
19 septembre 2025. Après cette date, il ne sera plus possible d’acheter ces
titres sur le marché primaire. Il faudra alors attendre qu’ils soient revendus
sur le marché secondaire, si disponibilité il y a.
Un cadre réglementé et sécurisé
Les obligations émises dans le cadre du FCTC
SONABHY sont encadrées par le CREPMF (Conseil Régional de l’Épargne Publique et
des Marchés Financiers), garant de la transparence et de la légalité des
opérations dans l’espace UEMOA. Les investisseurs bénéficient donc de garanties
solides quant à la sécurité de leur placement.
En outre, les revenus générés par ces obligations
sont généralement exonérés d’impôts dans plusieurs pays de la sous-région,
selon les conventions fiscales en vigueur.
Une tendance continentale qui s'affirme
Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large
à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest : celle de la mobilisation de l’épargne
domestique pour financer le développement. Des pays comme la Côte d’Ivoire, le
Sénégal ou encore le Bénin ont déjà recours à des émissions similaires pour
financer leurs infrastructures routières, énergétiques ou agricoles.
« Le financement des infrastructures en Afrique
ne pourra plus reposer exclusivement sur l’aide publique ou l’endettement
international. Il faut activer les mécanismes endogènes, comme l’épargne locale
», soulignait Jean-Baptiste Compaoré, ancien gouverneur adjoint de la BCEAO
dans une récente tribune.
Un placement citoyen, rentable et structurant
Avec le FCTC SONABHY, chacun peut devenir
investisseur dans un projet structurant, sans prendre de risque excessif. C’est
un outil de démocratisation de l’investissement, mais aussi un levier de
souveraineté économique pour le Burkina Faso.
Ceux qui y souscrivent ne se contentent pas de
placer leur argent : ils participent activement à la consolidation des
capacités énergétiques du pays, tout en bénéficiant d’un rendement annuel
attractif.
Infos pratiques :
Nom de l’émission : FCTC SONABHY 2025
Montant minimal de souscription : 9 700 FCFA
Taux d’intérêt : 8,1% net/an
Durée de l’investissement : 6 ans
Période de souscription : du 21 juillet au 19 septembre 2025
Canaux : SBIF
Bourse, SGI agréées, certaines banques partenaires
Renseignements : www.sbifbourse.bf
Ce fonds est plus qu’un placement. C’est un acte
d’engagement économique et citoyen, dans une Afrique qui entend prendre en main
son propre financement. Accessible, rentable et utile : le trio gagnant est
enfin à la portée de tous.
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