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  • 23/10/2025

Burkina Faso : L’État reprend le contrôle total de ses terres agricoles

Dans un geste stratégique pour renforcer sa souveraineté foncière, le Burkina Faso a adopté, le mardi 21 octobre, une loi sur la réorganisation agraire et foncière. Ce texte remplace la législation en vigueur depuis 2012 et consacre officiellement la propriété de l’État sur toutes les terres nationales.

 

Désormais, la cession définitive de terres aux étrangers est limitée et encadrée par des règles strictes de réciprocité, tandis que l’exploitation agricole se fera via des baux de longue durée, garantissant un équilibre entre sécurité pour les investisseurs et contrôle de l’État.

 

Le gouvernement met également l’accent sur la digitalisation et la centralisation de la gestion foncière, afin de limiter les fraudes et d’assurer un accès transparent à l’information pour les producteurs et les investisseurs. Cette réforme prévoit des procédures simplifiées d’expropriation pour les projets d’intérêt public et la protection des zones sensibles comme les aires protégées et les lieux sacrés.

 

Selon le communiqué officiel de l’Assemblée législative de transition, « cette loi vise à sécuriser le foncier, prévenir l’accaparement des terres et promouvoir une gestion durable des ressources, tout en renforçant la souveraineté nationale ».

 

Pour les experts économiques, cette réforme pourrait relancer l’investissement agricole, tout en consolidant la sécurité alimentaire du pays. Elle intervient dans un contexte où la pression sur les terres rurales augmente, et où le contrôle étatique devient un outil clé pour prévenir les conflits fonciers et favoriser le développement économique local.

 

Avec cette réforme, le Burkina Faso se positionne comme un pays qui met la propriété publique et la transparence foncière au cœur de sa stratégie de développement, une étape essentielle pour bâtir une agriculture durable et résiliente face aux défis démographiques et climatiques.