Annoncée pour la CAN 2023, la 5G en Côte d’Ivoire n’a pas encore vu le jour. En cause, des négociations complexes sur l’attribution des fréquences. Mais selon l’ARTCI, le processus est relancé. Le pays mise aussi sur le satellite pour atteindre les zones rurales.
Le déploiement de la 5G en Côte d’Ivoire se fait
attendre. Présentée initialement comme l’une des innovations majeures à
l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations 2023, cette technologie de rupture
n’est toujours pas accessible aux usagers. Intervenant lors de l’Ivoire Tech
Forum, Daniel Anougba, chef du département autorisation et suivi des
obligations à l’Autorité de régulation des télécommunications (ARTCI), a levé
le voile sur les causes de ce retard et les perspectives à court terme.
Un blocage financier, plus que technique
Contrairement aux apparences, le retard du
lancement de la 5G n’est pas d’ordre technologique. Selon l’ARTCI, les
discussions avec les opérateurs se sont heurtées à un point de friction majeur
: le coût d’attribution des bandes de fréquences. « Le déploiement de la 5G ne
traîne pas. Ce sont les discussions avec les opérateurs, notamment sur les
questions financières liées aux fréquences, qui ont retardé le processus », a
expliqué Daniel Anougba. Ces négociations délicates ont mis en pause un
chantier pourtant stratégique pour le pays.
Reprise des discussions et perspective de lancement
L’ARTCI assure néanmoins que le dialogue avec les
opérateurs télécoms a repris. La bande de fréquences identifiée comme
prioritaire pour la 5G a été réaménagée afin d’accélérer le processus. « Très
prochainement », promet l’Autorité, les premiers déploiements devraient être
visibles, même si aucune date ferme n’a encore été communiquée. Le plan est
clair : soulager la congestion des réseaux dans les zones à forte densité comme
Abidjan, tout en améliorant la qualité de service dans les régions reculées par
un renforcement parallèle des réseaux 4G.
Une demande portée par les nouveaux usages numériques
L’attente des populations est forte, en
particulier dans les centres urbains. Elle s’explique par la croissance
continue des usages gourmands en données : streaming, appels vidéo,
télétravail, applications connectées... « Tous ces usages exigent de plus en
plus de débit et de capacité », rappelle Daniel Anougba. Dans ce contexte, la
5G apparaît comme une réponse adaptée à l’évolution des besoins numériques,
tant pour les particuliers que pour les entreprises.
Pas de rupture, mais une transition technologique
Pour autant, le lancement de la 5G ne signifie
pas l’abandon des générations précédentes. L’ARTCI entend assurer une montée en
charge progressive et différenciée selon les zones. Dans les grandes
agglomérations, la 5G devrait progressivement s’implanter. Ailleurs, notamment
dans les zones rurales, les efforts se concentreront sur l’extension et la
densification des réseaux 3G et 4G. « Notre approche est intégrée. Nous ne
délaissons aucune technologie », souligne Daniel Anougba, en insistant sur la
nécessité d’une couverture cohérente à l’échelle nationale.
Le satellite comme réponse aux zones blanches
Au-delà de la 5G, la Côte d’Ivoire explore
d’autres options pour étendre la connectivité aux zones enclavées. Les services
d’accès à internet par satellite, notamment en orbite basse (LEO), suscitent un
intérêt croissant. Le régulateur confirme être en discussion avec plusieurs
opérateurs, dont Starlink, pour une entrée encadrée sur le marché. « Il n’y a
pas de blocage, mais il faut s’assurer que ces opérateurs respectent les
exigences réglementaires de la Côte d’Ivoire », précise Daniel Anougba.
Ce mode d’accès représente une solution crédible
pour les zones dites blanches, où les réseaux terrestres sont difficiles à
déployer pour des raisons d’accès ou d’approvisionnement en énergie. L’objectif
: faire du satellite un complément efficace à l’offre existante et accélérer la
couverture du territoire.
Une stratégie numérique en construction
La vision portée par les autorités ivoiriennes
repose sur une complémentarité entre technologies mobiles (3G, 4G, 5G) et
solutions satellitaires. À terme, il s’agit de permettre à toutes les couches
de la population, quel que soit leur lieu de résidence, de bénéficier d’un
accès à un internet de qualité. Cette ambition est soutenue par les engagements
du président de la République et du ministère de la Transition numérique et de
la Digitalisation, qui ont fait de l’inclusion numérique un axe prioritaire.
Un forum pour exposer les ambitions technologiques du pays
Le discours de l’ARTCI a été tenu en ouverture de
la première édition d’Ivoire Tech Forum, événement consacré à l’innovation
technologique et à l’économie numérique. L’occasion pour Daniel Anougba de
saluer une initiative qui, à l’instar d’événements internationaux comme
VivaTech, contribue à sensibiliser le grand public et à valoriser le dynamisme
des startups ivoiriennes. L’objectif : créer un écosystème favorable à
l’émergence de solutions locales dans les domaines des télécoms, du digital et
de la connectivité.
En dépit de retards et de négociations complexes, la Côte d’Ivoire avance vers
une transformation numérique d’envergure. La combinaison des réseaux terrestres
et satellitaires constitue l’un des piliers de cette stratégie. Si la 5G n’est
pas encore opérationnelle, les bases sont désormais posées pour une entrée en
service progressive. Et avec elle, l’espoir d’une connectivité plus équitable à
l’échelle du pays.
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