Plus d’une dizaine de pays africains relancent ou initient des cycles d’octroi de licences pétrolières et gazières. Une dynamique qui sera au cœur de l’African Energy Week 2025, dans un contexte mondial marqué par la réorganisation des flux énergétiques.
Alors que la transition énergétique redistribue
les cartes de l’investissement mondial, l’Afrique entend jouer pleinement sa
partition. En multipliant les appels d’offres pour l’exploration pétrolière et
gazière, plusieurs États veulent attirer de nouveaux capitaux, relancer leur
production et valoriser des ressources encore largement sous-exploitées. Selon
le rapport State of African Energy 2025 Outlook publié par la Chambre
africaine de l’énergie, l’année 2024/2025 s’annonce comme une période
charnière, avec une montée en puissance des cycles d’octroi de licences sur
l’ensemble du continent.
Libye, Algérie, Égypte : les ambitions affirmées du Nord
En Afrique du Nord, les initiatives se
multiplient, portées par des objectifs clairs d’augmentation de la production.
En mars 2025, la Libye a lancé sa première série d’octroi de licences depuis
2011, proposant 22 blocs d’exploration onshore et offshore dans les bassins de
Syrte, Murzuq et Ghadamès. Ce retour sur la scène énergétique a suscité
l’intérêt de 37 entreprises. Tripoli espère ainsi atteindre un cap stratégique
: porter sa production à deux millions de barils par jour.
Dans le même temps, l’Algérie poursuit
l’exécution d’une stratégie à long terme. En juin, cinq licences ont été
attribuées dans le cadre d’une série d’appels d’offres lancée fin 2024,
couvrant six blocs terrestres répartis sur cinq bassins. Le pays prévoit
d’investir jusqu’à 50 milliards de dollars dans les hydrocarbures sur quatre
ans.
L’Égypte, enfin, a ouvert 12 nouvelles
opportunités d’investissement en mars 2025 : dix en mer Méditerranée et deux
dans la région du delta du Nil. Cette démarche vise à intensifier les efforts
d’exploration dans des zones encore peu développées.
L’Afrique de l’Ouest active ses potentiels inexploités
Plus à l’ouest, plusieurs pays cherchent à
intégrer la chaîne de valeur pétrolière mondiale. La Sierra Leone, en
particulier, ambitionne de devenir un acteur producteur. Un nouvel appel
d’offres est attendu en 2025, tandis que 50 blocs offshore — couvrant environ
63 000 km² — sont déjà disponibles via un mécanisme de négociation directe.
Le Nigeria, de son côté, capitalise sur la
dynamique engagée en 2024, qui a vu 25 entreprises obtenir des licences de
prospection. Un nouveau cycle est prévu en 2025, cette fois axé sur les champs
non développés.
Le Libéria s’inscrit également dans cette logique
d’ouverture, avec une série en cours par négociation directe, impliquant 29
blocs offshore situés dans les bassins du Libéria et de Harper. Le pays
s’appuie sur une bibliothèque de données sismiques particulièrement étoffée,
incluant plus de 50 000 km² d’analyses 2D et 3D.
Tanzanie, Kenya, Ouganda : l’Est se structure pour séduire
L’Afrique de l’Est entre dans le mouvement avec
des cycles inédits ou attendus depuis longtemps. La Tanzanie prévoit de lancer
un nouveau cycle en 2025, offrant 26 blocs à l’exploration, dont trois dans le
lac Tanganyika et 23 dans l’océan Indien. Le processus est suspendu à
l’approbation du modèle d’accord de partage de production par le gouvernement.
Le Kenya prévoit sa toute première série d’octroi
de licences pétrolières et gazières pour septembre 2025. Dix blocs, identifiés
à partir de données géoscientifiques et d’études sismiques, seront proposés à
l’exploration dans les bassins de Lamu et d’Anza, zones reconnues pour leur
potentiel en hydrocarbures.
L’Ouganda, déjà engagé dans le développement de
son secteur énergétique, prévoit aussi d’ouvrir de nouveaux blocs au cours de
l’exercice 2025/2026, poursuivant ainsi son effort de structuration du marché
amont.
Angola, Namibie : l’Afrique australe maintient la pression
Au sud du continent, l’Angola poursuit sa
stratégie de développement par phases. Dix nouveaux blocs seront mis sur le
marché en 2025 dans les bassins offshore de Kwanza et Benguela. Le pays reste
fidèle à son approche planifiée sur six ans, après avoir qualifié 14 opérateurs
et non-opérateurs lors de son cycle précédent en 2023.
La Namibie, devenue un point d’intérêt majeur
depuis plusieurs découvertes entre 2022 et 2024, a opté pour un système
d’octroi de licences ouvert. Ce mécanisme vise à fluidifier le traitement des
demandes tout en soutenant l’élan actuel d’exploration.
AEW 2025 : catalyseur continental
C’est dans ce contexte de forte activité que se
tiendra l’African Energy Week (AEW) 2025 au Cap. Cet événement,
organisé sous le thème Invest in African Energies, ambitionne de mettre
en relation gouvernements, opérateurs, investisseurs et fournisseurs de
technologies. Il constitue aujourd’hui l’une des principales plateformes
africaines pour conclure des accords dans le domaine énergétique.
Face à la redistribution mondiale des cartes de
l’énergie, l’Afrique affiche donc clairement ses ambitions. À travers ces
nombreux appels d’offres, les États cherchent non seulement à valoriser leur
sous-sol, mais aussi à prendre pied dans une industrie en mutation, où l’accès
aux financements reste décisif. Reste à savoir si les investisseurs répondront
présents.
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