Le moteur de la transformation cacaoyère ivoirienne s’est grippé. Selon les données publiées lundi par l’Association des exportateurs de cacao (GEPEX), le broyage de fèves en Côte d’Ivoire a chuté de 31,2% en juillet, tombant à 39 301 tonnes métriques contre plus de 57 000 tonnes à la même période l’an dernier.
Des fèves jugées de mauvaise qualité
Les industriels pointent du doigt une récolte
intermédiaire à la fois pauvre en volume et médiocre en qualité.
« Le broyage du mois de juillet a fortement chuté cette année par rapport à
l'an passé, principalement à cause de la qualité des fèves », confie le
directeur d’une entreprise internationale de broyage à San Pedro.
Les fèves de cette campagne présentent un faible
taux de matière grasse et une acidité élevée, rendant une partie de la
production inutilisable. Cette situation fragilise les usines locales, déjà
confrontées à une raréfaction de l’offre.
Des arrivages en forte baisse
Entre avril et mi-août, les arrivages de fèves
dans les deux principaux ports ivoiriens, Abidjan et San Pedro, ont atteint
seulement 350 000 tonnes, contre environ 500 000 tonnes sur la même période en
2024.
Une chute de près de 30%, qui met les broyeurs en
difficulté. « Elles sont médiocres cette année, ce qui nous oblige à rejeter
une grande quantité », poursuit un responsable cité par Reuters.
Des stocks épuisés et une attente fébrile
La baisse des approvisionnements a vidé les
stocks des transformateurs. Résultat : un ralentissement durable de l’activité.
« Nous attendons le mois d'octobre pour obtenir de bonnes fèves, reconstituer
tous nos stocks et revenir au niveau habituel de broyage pour la période, soit
un peu plus de 58 000 tonnes par mois », explique le directeur d’une société de
broyage basée à Abidjan.
En clair, les broyeurs misent sur la récolte
principale d’octobre pour relancer la machine. Mais cette reprise passera par
des achats massifs dès le début de la saison.
Un enjeu stratégique pour la filière
Avec une capacité installée de 750 000 tonnes par
an, la Côte d’Ivoire est à la fois premier producteur mondial de cacao et un
acteur clé du broyage, au coude à coude avec les Pays-Bas. La
contre-performance de juillet met en lumière la vulnérabilité d’une filière
stratégique pour l’économie ivoirienne, fortement dépendante de la qualité et
de la régularité des récoltes.
Selon GEPEX, les six plus grands transformateurs opérant en Côte d’Ivoire – dont Barry Callebaut, Olam et Cargill – devront composer avec un contexte difficile jusqu’à la prochaine grande campagne.
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