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  • 24/09/2025

Côte d’Ivoire : Le budget du premier semestre 2025 presque au point avec 97% des dépenses exécutées

Au terme du premier semestre 2025, le budget de l’État ivoirien présente un bilan globalement positif. Selon la communication du ministère des Finances soumise au Conseil des Ministres, la mobilisation des ressources et l’exécution des dépenses se situent presque au niveau des objectifs fixés, reflétant un respect satisfaisant des engagements du programme économique et financier conclu avec le FMI.

 

Mobilisation des ressources

À fin juin, les ressources totales hors Comptes Spéciaux du Trésor s’élèvent à 8 243,5 milliards FCFA, légèrement au-dessus des prévisions de 8 236 milliards, soit un taux de réalisation de 100,1%.

 

Les recettes budgétaires atteignent 3 649 milliards FCFA, incluant 3 519,9 milliards FCFA de recettes fiscales. Si certaines natures de recettes, comme l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers (144,7 milliards) et la TVA (411,4 milliards), sont légèrement en deçà des objectifs, d’autres dépassent les prévisions, notamment les droits et taxes sur les produits pétroliers (+41,7 milliards), les revenus du pétrole et du gaz (+11 milliards) et la taxe ad valorem sur l’or (+9,2 milliards).

 

Les ressources de trésorerie se situent à 4 594,5 milliards FCFA, supérieures aux prévisions de 4 398,7 milliards. Cette performance est portée par les émissions de titres publics (3.551,8 milliards) et les ressources extérieures (1.016 milliards), dont un appui budgétaire du FMI de 426,9 milliards. Les transferts des entreprises publiques, bien que légèrement en dessous de l’objectif, ont contribué à ces résultats.

 

Exécution des dépenses

Les dépenses totales à fin juin 2025 s’élèvent à 7 862,2 milliards FCFA, soit 97,2% des prévisions. Les dépenses de personnel (1 337,1 milliards) et les charges financières de la dette (861 milliards) respectent les objectifs, tandis que certaines subventions, notamment au secteur de l’électricité (29,9 milliards contre 10,9 prévus), dépassent les attentes.

 

Les dépenses d’investissement, financées par le Trésor (1 120,1 milliards) et les financements extérieurs (596,9 milliards), présentent un taux d’exécution de 93,4%. L’analyse montre que 22 ministères et institutions ont consommé plus de la moitié de leurs crédits d’investissement, tandis que 16 restent en deçà de 50%.

 

Par ailleurs, les dépenses sociales et de lutte contre la pauvreté dépassent les objectifs planchers, avec 1 978 milliards FCFA et 526,6 milliards de FCFA respectivement, démontrant l’engagement de l’État dans le soutien aux populations vulnérables.

 

Déficit budgétaire et perspectives

Le déficit budgétaire à fin juin s’élève à 1 054,4 milliards FCFA, inférieur au niveau plancher fixé de 1 146,3 milliards, attestant du respect des engagements avec le FMI.

 

Le ministre des Finances, Adama Coulibaly, a souligné que les efforts de mobilisation des ressources, d’optimisation de l’exécution des crédits d’investissement et de maîtrise des dépenses de fonctionnement se poursuivront au deuxième semestre. L’objectif reste de garantir le respect des engagements internationaux et de soutenir les projets du Plan National de Développement.