Le commerce électronique en Côte d’Ivoire a émergé en 2013, porté par des plateformes comme Jumia, Afrimarket ou Discount. Au départ concentré sur les produits électroménagers et électroniques, il a rapidement intégré la restauration, le transport et d’autres services.
La crise de la COVID-19 a accéléré cette
dynamique. Les Ivoiriens se sont massivement tournés vers les transactions en
ligne, incitant l’État à encadrer ce marché. « L’écosystème du e-commerce en
Côte d’Ivoire bouge », souligne Gaston Esmel Mélèdje, directeur du commerce
électronique au ministère du Commerce et de l’Industrie lors d’une interview accordée
à Digital Mag. En 2022, une direction dédiée a été créée pour coordonner et
réguler ce secteur.
Une stratégie fondée sur l’analyse et l’écoute
des acteurs
Avec l’appui de l’Organisation mondiale du
commerce et de l’ONU Commerce et Développement, une étude a identifié plusieurs
axes prioritaires : la formulation de stratégies, la mise à jour du cadre
réglementaire, l’amélioration de la logistique et des solutions de paiement, le
renforcement des compétences et la gouvernance du secteur.
Parmi les initiatives concrètes, le Projet
d’adressage du district du Grand Abidjan (PADA) et le compte marchand, qui
permet de réduire les frais de transactions, illustrent l’action
gouvernementale. « La Côte d’Ivoire ne formait pas dans les métiers du commerce
électronique. Nous avons pris toutes ces problématiques en charge », explique
M. Mélèdje.
L’écoute des acteurs du secteur a permis de lever
certaines barrières réglementaires. Exemple : Yango, plateforme de mise en
relation avec des chauffeurs, était régulée comme un service de transport et
devait s’acquitter de licences coûteuses. « Quand nous sommes arrivés, Yango
était régulé par le ministère des Transports. Nous avons levé ce type de frein
au développement », précise le directeur.
Quatre axes pour structurer le e-commerce
Le gouvernement a défini une stratégie en quatre
axes :
1.
Gouvernance : légaliser et sécuriser les entreprises pour offrir un environnement
stable et équitable.
2.
Expérience client : un portail national en cours de développement permettra de sécuriser les
transactions et d’assurer le suivi des ventes, tout en facilitant l’accès au
financement pour les commerçants.
3.
Promotion et vulgarisation : intégrer le commerce électronique dans les programmes éducatifs et
inclure les femmes et les jeunes des zones rurales.
4.
Accès au marché international : accompagner les PME dans la certification de leurs produits afin de
faciliter l’exportation et la création de valeur locale.
Un salon pour fédérer l’écosystème
Pour concrétiser ces efforts, un salon du
commerce électronique est prévu, rassemblant plateformes, commerçants
traditionnels, étudiants et régulateurs. Près de 20 000 participants sont
attendus.
Selon M. Mélèdje, « tout l’écosystème sera là ».
L’objectif est de créer des partenariats entre écoles et entreprises, entre
commerçants et plateformes, et entre opérateurs de paiements mobiles et acteurs
du e-commerce. Ce rendez-vous vise à renforcer les compétences, favoriser
l’emploi des jeunes et consolider le commerce électronique ivoirien pour le
rendre plus inclusif, structuré et compétitif à l’international.
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