Un projet vert, ambitieux et stratégique
Le groupe chinois Kaishan Group Co., Ltd., coté à
la Bourse de Shenzhen (code 300257), vient d’annoncer un investissement
colossal de 6,0 milliards de yuans — soit environ 842,34 millions de dollars
américains — dans un projet d’engrais vert et d’énergie géothermique au Kenya.
L’information, confirmée par Reuters et relayée sur TradingView et MarketScreener,
marque une nouvelle étape dans l’expansion du géant chinois de la géothermie
sur le continent africain.
Selon les documents publiés, cet investissement
sera réalisé par une filiale kényane de Kaishan. Le projet, encore en phase de
structuration, combine deux piliers stratégiques : la production d’énergie
géothermique et la fabrication d’ammoniac vert, composant de base pour des
engrais durables.
La géothermie, moteur de l’industrie verte
Ce projet s’appuie sur la géothermie du champ de
Menengai, l’un des plus prometteurs du Kenya. La filiale locale OrPower 22 Ltd,
détenue par Kaishan, y développe déjà une centrale de 35 MW, dont la cérémonie
de pose de la première pierre s’est tenue en octobre 2024, selon le site
spécialisé ThinkGeoEnergy.
La Kenya Electricity Generating Company (KenGen),
producteur public d’électricité, a signé un accord avec Kaishan pour la vente
de vapeur géothermique. Cette vapeur alimentera la production d’ammoniac vert,
un fertilisant fabriqué à partir d’hydrogène produit par électrolyse — une
technologie qui permet de réduire drastiquement les émissions de CO₂.
Le site industriel de Menengai, qui deviendrait
ainsi un hub de production énergétique et agricole, ambitionne de produire
localement des engrais bas carbone. Cette initiative soutient à la fois la
politique énergétique verte du Kenya et la stratégie chinoise de diplomatie
économique durable.
Le Kenya, laboratoire africain de la transition
énergétique
Le Kenya fait figure de pionnier africain dans le
domaine de la géothermie. Le pays tire déjà près de 50% de son électricité de
cette source renouvelable, selon KenGen.
Ce partenariat avec Kaishan s’inscrit dans la volonté de Nairobi d’attirer des investissements
étrangers dans la transition verte, notamment dans l’agriculture et les
énergies propres.
L’objectif est clair : réduire la dépendance aux
engrais importés et faire du Kenya une plateforme régionale de fertilisants
verts à destination de l’Afrique de l’Est.
Dans un contexte de flambée des prix des engrais, ce type de projet pourrait
contribuer à renforcer la sécurité alimentaire et à soutenir la productivité
agricole.
Kaishan, un acteur mondial de la géothermie
Basée à Hangzhou, Kaishan Group est aujourd’hui
l’un des principaux fabricants chinois de compresseurs d’air et de turbines
géothermiques.
L’entreprise, qui détient des filiales aux États-Unis, en Islande, en Indonésie
et désormais en Afrique, a fait de la géothermie couplée à la production
d’ammoniac vert un pilier de sa stratégie d’expansion internationale.
Le PDG du groupe, Liang Xianzhang, déclarait
récemment :
« Nous croyons en la complémentarité entre
énergie propre et agriculture durable. La géothermie est une ressource stable,
locale et infinie. »
Une diplomatie économique chinoise à l’œuvre
Au-delà de la performance industrielle, ce projet
illustre aussi la diplomatie économique verte de la Chine en Afrique. Pékin ne
se limite plus aux infrastructures lourdes ; elle investit désormais dans des
projets à forte valeur technologique et environnementale.
L’Afrique, riche en ressources naturelles et en
potentiel renouvelable, attire ainsi une nouvelle vague d’investissements «
verts » venus d’Asie.
Le Kenya, grâce à ses atouts géothermiques, devient un terrain
d’expérimentation majeur pour ce nouveau modèle de coopération sino-africaine :
un partenariat qui lie énergie, agriculture et durabilité.
Perspectives
Le montant annoncé — 842 millions de dollars —
place ce projet parmi les plus gros investissements chinois récents en Afrique
de l’Est. Mais il faut rester prudent : l’investissement est annoncé, pas
encore entièrement décaissé. Les modalités de financement, la participation
d’éventuels partenaires publics kényans, et la date de mise en service restent
à préciser.
S’il se concrétise, ce projet pourrait
transformer le paysage agricole et énergétique du Kenya, tout en offrant un
modèle reproductible pour d’autres pays africains en quête d’indépendance
énergétique et alimentaire.
En résumé, Kaishan mise sur une équation ambitieuse : énergie
propre + agriculture durable = souveraineté africaine.
Et si ce pari réussit, il pourrait bien redéfinir la place de la Chine dans la
transition verte du continent.
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