La Banque africaine de développement (BAD) a entamé le 18
novembre 2025, une série de réunions de haut niveau avec les institutions
financières de développement africaines et les partenaires financiers du
secteur privé afin d'élaborer un plan ambitieux et historique pour une nouvelle
architecture financière africaine, conçue pour combler le déficit de
financement nécessaire au développement du continent.
À l'invitation du président de la BAD, le Dr Sidi Ould Tah,
plus de 50 représentants de banques régionales et continentales et
d'institutions de financement du développement se réunissent au siège de la Banque
à Abidjan au cours des deux prochains jours pour des discussions que le Dr Ould
Tah a qualifiées de vitales pour le destin du continent.
L’objectif de ces réunions de deux jours, qui s’appuieront
sur le dialogue avec les gestionnaires de fonds, les investisseurs
institutionnels, les institutions de financement du développement et les
organismes de réglementation, sera d’ouvrir la voie à la mobilisation de
financements supplémentaires par les institutions financières pour l’Afrique,
afin de permettre aux pays d’éviter leur dépendance actuelle à l’égard de
l’aide publique au développement.
« En tant
qu’architectes des marchés de capitaux africains, vous êtes les gardiens des
institutions financières et les catalyseurs de l’avenir de notre continent
», a déclaré le Dr Ould Tah en ouverture de la première session avec les
dirigeants des bourses africaines, des fonds de capital-investissement et des
fonds de capital-risque.
Cette réunion, une première entre la Banque mondiale et les
bourses africaines, vise à examiner leur rôle dans le financement à long terme,
en particulier la réforme de la mobilisation des capitaux en Afrique. Le Dr
Felix Edoh Kossi Amenounve, directeur général de la Bourse régionale
ouest-africaine (BRVM), s'est félicité de cette initiative, soulignant la
nécessité d'une transformation profonde.
« Il existe un
décalage entre les besoins de financement et les ressources disponibles, mais
nous devons réfléchir aux réformes nécessaires pour assurer la capitalisation
des fonds de pension africains. Car ces fonds ont été initialement créés pour
financer les gouvernements », a déclaré Kossi Amenouve.
Parmi les principales institutions financières du continent
représentées aux réunions d'aujourd'hui figurent l'African Exchange Linkage
Project (AELP), la Bourse du Rwanda, la Bourse du Mozambique, la Bourse du
Cap-Vert, la Bourse de Nairobi, la Bourse de Tunis, la Bourse régionale
ouest-africaine, la Bourse d'Afrique centrale, la Bourse de Casablanca et la
Bourse du Ghana.
« Les marchés de
capitaux constituent le socle sur lequel repose une croissance économique
durable à long terme. En mobilisant des capitaux patients, vous offrez à nos
États et à nos entreprises des sources de financement diversifiées, tout en
offrant aux investisseurs, notamment institutionnels, un éventail
d'opportunités plus large », a ajouté le Dr Ould Tah.
L'un des principaux objectifs de ces consultations est de
faciliter les flux financiers vers le capital-investissement et le
capital-risque en renforçant les fonds d'investissement africains existants et
en élargissant leur capacité à financer les petites et moyennes entreprises
(PME), les entreprises de taille intermédiaire et les champions industriels
émergents. Les PME, qui représentent près de 90 %
des entreprises et plus de 60 % des emplois sur le continent, continuent de
faire face à un accès limité au capital-risque.
La promotion de la finance durable, la numérisation des
marchés, l'attraction de capitaux d'investissement sur les marchés africains et
les programmes adaptés aux PME figuraient parmi les sujets abordés lors de la
réunion. Le développement de l'éducation financière chez les jeunes a également
été souligné comme un axe prioritaire de l'approche à développer par les
bourses du continent, de même que l'accroissement de l'utilisation des outils
de numérisation et des technologies financières pour multiplier les
opportunités.
Donald Waweru Wangunyu, directeur non exécutif de la Bourse
de Nairobi, a souligné la nécessité d'une coordination régionale afin de
parvenir à « l'intensification, la coordination des politiques et la mise en
œuvre des réformes », a-t-il déclaré. Sonia Ben Frej, présidente du conseil
d'administration de la Bourse de Tunis, a quant à elle souligné les problèmes
de convergence réglementaire et la nécessité de mettre à jour les
réglementations obsolètes.
Le Dr Ould Tah a déclaré que la BAD adopterait une approche
globale du développement des marchés de capitaux, axée sur trois piliers
clés :
- Apporter un soutien aux autorités de réglementation des
marchés de capitaux, aux bourses et autres intermédiaires par le biais d'une
assistance technique, de projets de soutien institutionnel et d'opérations
axées sur les politiques.
- Diversifier la mobilisation de l'épargne et les acteurs du
marché afin de promouvoir la liquidité des produits et d'approfondir les
marchés pour les sociétés de rehaussement de crédit, les investisseurs
institutionnels et les autres institutions financières.
- Recherche, formation et dialogue politique pour
renforcer les capacités des acteurs du marché des capitaux africains.
Le développement des marchés de capitaux en Afrique est une
priorité essentielle et fait partie intégrante des priorités stratégiques des
Quatre Points Cardinaux (stratégie sur laquelle s’appuie le Dr Ould Tah
depuis sa prise de direction pour améliorer l'accès à un financement à long
terme prévisible et abordable). Les institutions de financement du
développement ont notamment un rôle de catalyseur à jouer. « Nous
allons le construire ensemble, cela exige un effort collectif de chacun d'entre
nous », a expliqué le Dr Ould Tah.
Les consultations se poursuivent ce mercredi pour une
deuxième journée, avec les dirigeants des institutions financières de
développement africaines.
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