En scellant un accord de coopération à Rabat, la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) et son homologue marocaine, l’INPPLC, franchissent une étape stratégique dans la construction d’une gouvernance africaine plus intégrée et résiliente.
Un partenariat Sud-Sud à haute portée symbolique
Le 20 mai 2025, la Côte d’Ivoire et le Maroc ont posé un jalon important dans la lutte contre la corruption en Afrique. À Rabat, les présidents de la HABG et de l’INPPLC ont signé un mémorandum d’entente (MoU) pour renforcer leur coopération institutionnelle. Derrière ce geste protocolaire, se cache une ambition commune : bâtir des sociétés plus intègres et renforcer la transparence dans la gestion publique.
Cette alliance marque une volonté affirmée d’ancrer la lutte contre la corruption dans un cadre africain de solidarité et de partage de bonnes pratiques. La coopération entre ces deux pays, figures montantes de la réforme institutionnelle sur le continent, ouvre la voie à un échange structuré de données, d’expertises et de mécanismes de contrôle.
Une convergence d’intérêts face à des défis similaires
Les deux institutions sont confrontées à des défis analogues : renforcement de la transparence budgétaire, encadrement des conflits d’intérêts, prévention du blanchiment d’argent, et gestion plus rigoureuse des marchés publics. En Côte d’Ivoire, la HABG mène depuis plusieurs années une politique de sensibilisation et de réforme. Elle a récemment lancé une stratégie nationale de lutte contre la corruption (2024-2028), incluant la protection des lanceurs d’alerte et l’éducation à l’éthique publique.
Le Maroc, de son côté, avec l’INPPLC, s’est engagé dans un processus de transformation juridique et institutionnelle depuis l’adoption de sa loi cadre de 2021. Ce contexte offre un terrain fertile pour une coopération équilibrée et mutuellement bénéfique.
Un pas de plus vers une diplomatie de la gouvernance
Au-delà des aspects techniques, cet accord s’inscrit dans une dynamique plus large : celle d’une diplomatie économique fondée sur la bonne gouvernance. Le Maroc et la Côte d’Ivoire ont déjà multiplié les initiatives bilatérales dans les domaines bancaire, portuaire ou agricole. L’extension de cette coopération à la gouvernance renforce leur crédibilité sur la scène africaine et internationale.
Cette entente vient aussi répondre à un besoin pressant de coordination continentale. Alors que l’Union africaine a désigné la lutte contre la corruption comme priorité stratégique, les initiatives concrètes restent encore rares. Le tandem Rabat-Abidjan pourrait ainsi devenir un modèle, voire un noyau dur, d’un futur réseau africain d’agences anti-corruption.
Un pacte pour l’avenir
En actant ce rapprochement, la Côte d’Ivoire et le Maroc affirment que la lutte contre la corruption ne peut être efficace sans coopération. Plus qu’un simple accord administratif, ce mémorandum reflète une vision : celle d’un continent qui prend en main sa gouvernance, par le partage, la transparence et la rigueur.
L’avenir dira si cette dynamique se traduira par des résultats concrets. Mais une chose est certaine : la lutte contre la corruption en Afrique ne se gagnera pas en solitaire.
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