Le Niger reprend le contrôle de sa seule mine d'or industrielle. Cette décision marque un tournant dans la gestion des ressources naturelles.
Le 8 août, le général Abdourahamane Tiani,
président de la République, a signé une ordonnance. Elle nationalise la Société
des Mines du Liptako (SML SA). Cette entreprise exploite deux permis miniers :
Samira Libiri et Boulondjounga.
La SML SA est née en 2004. Elle opère à Samira
Hill, dans l'ouest du Niger. En 2019, l'État nigérien, via la Société de
Patrimoine des Mines du Niger (SOPAMIN), a cédé 80% des actions à McKinel
Resources Limited. Cette firme australienne promettait des investissements
massifs.
McKinel s'engageait à relancer les activités. Un
plan d'investissement de 10 millions de dollars devait être soumis en trois
mois. Mais rien n'est venu. "Six ans après, de graves manquements aux
obligations contractuelles" sont constatés, selon le communiqué
gouvernemental.
Les conséquences sont lourdes. La production d'or
a chuté. En 2023, seulement 177 kg ont été extraits, contre 2,2 tonnes
auparavant. Des dettes fiscales s'accumulent. L'endettement de la SML SA
explose.
Sur le plan social, c'est la crise. Plus de 50%
des employés ont été licenciés. Les salaires sont impayés. Pas d'assurance
santé ni de cotisations sociales. "Le non-paiement des cotisations à la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale expose les employés à une précarité sans
précédent", note le gouvernement.
L'État nigérien a pourtant facilité les
opérations. Il a renouvelé les permis et conventions. Mais McKinel n'a pas tenu
parole. D'où la nationalisation, pour "sauver cette entreprise hautement
stratégique".
McKinel Resources Limited est une société minière
australienne. Basée à Perth, elle se spécialise dans l'or et les métaux
précieux en Afrique. Elle a acquis la majorité de la SML en 2019 pour
développer le site. Pourtant, les investissements promis manquent.
Cette mesure s'inscrit dans une vision plus
large. Le général Tiani veut "l'appropriation intégrale par le peuple
nigérien de ses ressources naturelles". C'est la deuxième nationalisation
en deux mois. En juin, une autre mine a été reprise.
Économiquement, le Niger dépend des mines. L'or
représente une part clé des exportations. Mais avec une production faible, le
pays perd des revenus. Le PIB minier stagne, aggravé par les dettes.
Politiquement, cela renforce Les nouvelles
autorités au pouvoir depuis 2023. Après le coup d'État, Niamey rompt avec des
partenaires occidentaux. Il se tourne vers la Russie et la Turquie. Cette
nationalisation affirme la souveraineté.
Des experts y voient des risques. "Cela
pourrait décourager les investisseurs étrangers", avertit un rapport de la
Banque Africaine de Développement. Mais pour le Niger, c'est une nécessité.
Sans action, la SML risquait la faillite.
À long terme, l'État doit investir. Relancer la
production pourrait créer des emplois. Et booster les recettes fiscales. Mais
gérer une mine demande expertise et fonds.
Cette affaire illustre un défi africain. De
nombreux pays reprennent le contrôle de leurs ressources. Au Mali et au Burkina
Faso, des mesures similaires émergent. Le Niger suit la tendance.
Les réactions internationales sont mitigées.
L'Australie pourrait protester. Mais pour les Nigériens, c'est un pas vers
l'indépendance économique. L'avenir dira si cette nationalisation porte ses
fruits.
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