Le Fonds monétaire international (FMI) a validé, le 14 juillet 2025, la septième revue de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et la troisième revue de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FSR) pour le Niger. Cette décision ouvre la voie à un nouveau décaissement de 41 millions de dollars, réparti entre les deux instruments. Une reconnaissance officielle des réformes engagées par Niamey, dans un contexte économique en pleine mutation, mais encore traversé par de fortes vulnérabilités.
Une économie propulsée par l’or noir et l’agriculture
La croissance du Niger en 2024 est estimée à
10,3%, tirée par le démarrage des exportations de pétrole brut et une campagne
agricole exceptionnelle, selon les chiffres du FMI. Une performance remarquable
dans la sous-région ouest-africaine. En 2025, la croissance devrait ralentir
légèrement, tout en restant robuste, à 6,6%, selon les projections officielles.
Cette embellie masque toutefois une réalité plus
nuancée. L’économie nigérienne reste exposée à des risques majeurs, notamment
l’instabilité sécuritaire, le durcissement des conditions de financement sur
les marchés internationaux et une éventuelle baisse de l’appui financier des
partenaires au développement.
Réformes en cours : une mise en œuvre saluée, mais incomplète
Dans sa déclaration, Kenji Okamura, Directeur
général adjoint du FMI et président par intérim du Conseil d’administration, a
souligné que l’économie nigérienne a fait preuve de résilience face aux chocs
politiques, sécuritaires et climatiques récents. Le FMI considère que la mise
en œuvre des deux programmes a été globalement satisfaisante, avec le respect
de presque tous les critères de performance et objectifs indicatifs.
Deux points de faiblesse sont toutefois signalés.
Le pays n’a pas respecté le critère permanent de non-accumulation de nouveaux
arriérés extérieurs, et les objectifs budgétaires planchers à fin décembre 2024
n’ont pas été atteints, que ce soit avec ou sans prise en compte des dons.
Un appui financier réaffirmé et prolongé
Le FMI a autorisé un décaissement immédiat de 18
millions de dollars au titre de la FEC et de 23 millions de dollars au titre de
la FSR, portant les décaissements cumulés à environ 346 millions de dollars
depuis le lancement des deux programmes. L’accord initial de la FEC, conclu en
décembre 2021, a par ailleurs été prolongé jusqu’en décembre 2026, afin de
consolider les réformes en cours et de faire face aux déséquilibres structurels
de la balance des paiements.
La FSR, adoptée en 2023, complète ce soutien par un appui ciblé à la résilience climatique et à la durabilité budgétaire. Le FMI note que les réformes entreprises dans ce cadre progressent et qu’elles devraient faciliter l’accès à de nouveaux financements climatiques.
Une feuille de route exigeante pour Niamey
Le FMI insiste sur l’importance de poursuivre les
efforts dans plusieurs domaines. Il appelle les autorités à renforcer la
mobilisation des recettes, à améliorer la qualité des dépenses publiques et à
mettre en œuvre une stratégie de gestion des recettes pétrolières, appuyée sur
plus de transparence et de gouvernance dans le secteur extractif.
Autre priorité : la prudence dans l’endettement.
Le FMI recommande un recours privilégié aux financements concessionnels, afin
de limiter le risque de surendettement, et encourage la mise en œuvre du plan
d’apurement des arriérés, ainsi qu’un renforcement de la gestion de la
trésorerie et de la dette publique.
Une dynamique économique à consolider
L’institution de Washington souligne également la
nécessité de stimuler le secteur privé, de promouvoir l’inclusion financière et
de réduire les vulnérabilités du système bancaire pour ancrer la croissance sur
des bases plus inclusives. Elle estime que le prochain diagnostic de
gouvernance, attendu dans les mois à venir, devra déboucher sur des mesures
concrètes pour améliorer les cadres institutionnels.
Malgré les résultats économiques impressionnants
de 2024, le FMI reste prudent quant aux perspectives. « Une incertitude
importante persiste et les risques de baisse sont élevés », avertit-il. Ce
constat souligne que la trajectoire du Niger reste fragile, dépendante à la
fois des dynamiques géopolitiques, de la stabilité interne et de l’efficacité
de la gouvernance économique.
Le défi d’une transformation structurelle
Avec une croissance accélérée, des ressources
pétrolières désormais exportées, et un accompagnement financier renforcé, le
Niger dispose d’une opportunité rare pour impulser une transformation
économique durable. Mais la concrétisation de ce potentiel exigera rigueur
budgétaire, transparence dans la gestion publique, et volonté politique
constante face aux aléas externes.
Le FMI a envoyé un signal fort de confiance.
Reste à savoir si le Niger saura le transformer en véritable moteur de
développement.
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