Alors que Washington frappe les exportations sud-africaines d’un tarif brutal de 30%, Pretoria déploie ses meilleurs émissaires pour désamorcer la crise. Mais au-delà des tensions, ce déplacement sur le sol américain s’inscrit dans la défense d’un partenariat économique de longue date et d’une relation commerciale multiforme.
Des échanges solides malgré la tempête
En 2024, le commerce bilatéral entre les deux
pays représentait environ 26,2 milliards de dollars, dont 14,7 milliards
d'importations en provenance d’Afrique du Sud, soit une hausse de 5,1% par
rapport à 2023. Washington affiche un déficit commercial de 8,9 milliards de
dollars, preuve d’un dynamisme réel du côté sud-africain.
L’Afrique du Sud demeure le premier exportateur
selon AGOA en valeur ajoutée (GVA) parmi les pays bénéficiaires, participant à
près de la moitié des produits importés par les États-Unis au titre de ce
régime. En 2024, les exportations sud-africaines vers les États-Unis se sont
élevées à 156,8 milliards de rands, soutenant économiquement plus de 576 000
Sud-Africains, parmi lesquels environ 250 000 y sont liés par AGOA.
Les secteurs stratégiques sous pression
Les exportations sud-africaines de voitures et
pièces détachées vers les États-Unis dépassent les 2 milliards de dollars, et
représentent 64% des exportations profitant d’AGOA en 2024. Pourtant,
Washington envisage d’y imposer un tarif de 25%, mettant en péril ces flux
stratégiques malgré leur caractère marginal sur le marché américain.
Sous la pression d’un double défi — tarifs
américains élevés + concurrence concurrentielle — la filière sucrière, elle,
est particulièrement vulnérable. Bien que le marché US ne représente que 5% des
exportations de sucre, ce volume était privilégié pour son prix élevé. La
filière, employant plus de 300 000 personnes, subit une pression immense, avec
des réductions d’effectifs déjà envisagées.
Les nouvelles taxes risquent d’entraver la
création ou la préservation de 30 000 emplois dans des secteurs essentiels
comme l’agriculture et l’automobile.
Contexte international et diplomatique
Au-delà des échanges, la diplomatie peine :
l’AGOA, pilier des relations commerciales, est sérieusement menacée. Les
Etats-Unis imposent des tarifs allant jusqu’à 50% à plusieurs pays africains
dont l’Afrique du Sud, ce qui pourrait en réalité signer la fin de ce programme.
La mission sud-africaine : enjeux et défis
Face à ces menaces, la délégation sud-africaine
conduite par Cyril Ramaphosa joue gros :
Perspectives : une issue à double tranchant
Cette mission est décisive. Si elle aboutit, elle
permettra à l’Afrique du Sud de maintenir un lien commercial essentiel, tout en
préservant des emplois dans des secteurs stratégiques. Sinon, elle pourrait
précipiter une rupture difficile à combler et renforcer l’urgence d’un
rééquilibrage géopolitique de ses échanges.
En somme, Pretoria débarque aux États-Unis pour négocier
sans perdre la face : sauver les exportations auto et agro, protéger 30 000
emplois, et défendre son accès tarifaire via AGOA. Le terreau économique
sud-africain est fragile — mais rester fort, c’est maintenir ces échanges
vivants et stratégiques.
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