Red Rock Resources cède ses licences aurifères ivoiriennes : Un repositionnement stratégique vers les métaux du futur

La société minière britannique Red Rock Resources a officialisé la cession de ses licences d’exploration aurifère en Côte d’Ivoire à la société australienne Dalaroo Metals. Cette transaction, évaluée à environ 465 000 de dollars (13,25 millions d’actions Dalaroo à 0,054 dollar australien chacune), inclut un droit de redevance de 2 dollar australien par once sur toute ressource future identifiée.

Les licences concernées, détenues via la filiale locale LacGold Resources SARLU, couvrent des zones situées dans le Birimian Greenstone Belt, région reconnue pour sa richesse aurifère en Afrique de l’Ouest.

Si, de prime abord, cette cession peut sembler une simple vente d’actifs, elle s’inscrit en réalité dans une stratégie plus large de Red Rock. La société a choisi de recentrer ses activités sur les métaux stratégiques, tels que le lithium, le cobalt et le cuivre, fortement sollicités par l’essor des technologies vertes et des batteries. Dans ce contexte, l’or, bien que toujours intéressant, devient un actif secondaire pour le groupe.

Pour Dalaroo Metals, cette acquisition représente une entrée directe sur le marché ivoirien avec des licences déjà consolidées et prêtes pour l’exploration. L’accord permet également à Red Rock de conserver une exposition au potentiel futur grâce aux royalties et à sa participation au capital de Dalaroo, équilibrant liquidité immédiate et perspectives à long terme.

La transaction illustre une tendance générale dans le secteur minier en Afrique de l’Ouest : les sociétés ajustent leur portefeuille en fonction des priorités stratégiques et des régulations locales, monétisant les actifs non stratégiques tout en ciblant les métaux à forte demande mondiale.

Andrew Bell, président de Red Rock, a expliqué que trois offres avaient été étudiées avant de choisir Dalaroo, privilégiant un partenaire capable d’optimiser le développement local tout en sécurisant l’intérêt futur de Red Rock.

En résumé, loin d’un retrait de l’Afrique de l’Ouest, cette cession est un mouvement stratégique réfléchi, combinant recentrage, monétisation intelligente et maintien d’une exposition au potentiel aurifère ivoirien.