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  • 06/08/2025

Zambie : La dette publique passe enfin sous la barre des 100% du PIB

Bonne nouvelle sur le front économique pour la Zambie : après plus de sept années passées sous le poids d’un endettement jugé critique, le pays voit enfin son ratio dette/PIB repasser sous le seuil symbolique des 100%. C’est ce que révèle le dernier rapport du Fonds monétaire international (rapport pays n°25/225), publié le 5 août 2025.

 

Selon ce rapport, la dette publique devrait s’établir à 91,1% du PIB d’ici fin 2025, contre des niveaux supérieurs à 100% ces dernières années. Et la trajectoire est clairement à la baisse : 69,4% sont attendus en 2027 si les réformes engagées sont maintenues.

 

Une tendance positive, fruit d’un redressement budgétaire

 

Le ministre des Finances et de la Planification nationale, Situmbeko Musokotwane, s’est félicité de cette évolution, tout en soulignant qu’elle n’est pas le fruit du hasard :

 

« Les chiffres ne mentent pas. Notre gestion économique prudente et nos efforts de restructuration de la dette commencent à porter leurs fruits. La différence est évidente. »

 

En clair, la Zambie commence à récolter les résultats d’un programme de réformes économiques rigoureuses, appuyées notamment par la Facilité élargie de crédit (FEC) du FMI. Le rapport attribue cette amélioration à une combinaison d'assainissement budgétaire efficace, de restructuration réussie de la dette extérieure, et d’un cadre macroéconomique renforcé.

 

Moins de dette, plus de marge de manœuvre

 

Au-delà des chiffres, le signal est fort : un ratio dette/PIB en baisse améliore la confiance des investisseurs et permet à l’État de réorienter ses ressources vers des secteurs productifs.

 

« Plus le ratio dette publique/PIB est faible, plus la confiance des investisseurs dans notre marché et dans notre économie est grande, ce qui se traduit par plus d’emplois, plus de développement et plus de richesse pour la nation », explique le ministre Musokotwane.

 

La logique est simple : moins de dette, c’est moins de service de la dette (intérêts, remboursements), donc plus d’argent disponible pour les infrastructures, la santé, l’éducation, et la protection sociale. C’est aussi une meilleure solvabilité, des taux d’intérêt plus bas et une meilleure crédibilité internationale.

 

Vers une stabilisation macroéconomique durable ?

 

Ce retour sous les 100% du PIB marque un tournant pour la Zambie, longtemps considérée comme à haut risque d’endettement, notamment après son défaut partiel en 2020. Aujourd’hui, la dynamique semble inversée, et les institutions financières internationales valident la trajectoire.

 

Mais les défis restent nombreux : maintenir cette discipline budgétaire dans un contexte de pressions sociales croissantes, faire face aux chocs externes (climatiques, géopolitiques), et transformer la croissance en développement durable.

 

Conclusion : une victoire partielle mais encourageante

 

Le cap des 91,1% n’est pas une fin en soi, mais c’est une étape symbolique et stratégique pour un pays en reconstruction financière. Elle montre que, quand les réformes sont bien pilotées et les objectifs clairs, les résultats suivent. Reste désormais à transformer l’essai.