Financement : Le Fonds de développement des villes africaines (FODEVA) est né

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Le Fonds de développement des villes africaines (FODEVA) entrera en activité en 2019. Ce fonds créé le 31 octobre 2017 par l’organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) permettra aux collectivités territoriales africaines d’émettre des obligations sur les marchés financiers internationaux.

 
Le projet de création du Fonds de développement des villes africaines (FODEVA) a fait l’objet d’un atelier du 30 au 31 octobre dernier à Rabat (Maroc) par Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique). Cette rencontre fait suite aux travaux menés lors de la conférence tenue en novembre 2014 à Marrakech sur le thème «Financement des villes africaines : agenda, alliances et solutions».
Selon le communiqué de CGLU Afrique, ce fonds servira de véhicule de financement des collectivités territoriales du continent africain. Il aura, notamment, pour but de permettre aux villes d’émettre des obligations sur les marchés nationaux ou internationaux de capitaux. Le futur fonds doit, aussi, permettre aux collectivités ou aux institutions nationales spécialisées dans les prêts aux collectivités d’emprunter sur une durée de 7 à 15 ans pour financer les projets de développement
À cet effet, un groupe d’experts planche sur la finalisation d’une feuille de route qui présentera le FODEVA comme un véhicule de financement crédible lors du prochain Sommet Africités prévu en décembre 2018 à Brazzaville (Congo).
 

Rendre le FODEVA attractif

 
Selon les experts, le FODEVA doit répondre au double besoin de vendre la destination collectivités territoriales d’Afrique aux investisseurs. Et préparer la capacité d’absorption et de gestion de la dette par ces collectivités.
Par ailleurs, « pour la phase de préparation du démarrage du FODEVA, CGLU Afrique devra mobiliser 2 millions d’euros. », indique le communiqué. Dont 1,5 millions apportés par les collectivités territoriales et 0,5 millions apportés par les Etats membres. L’objectif étant de mobiliser 10 Etats et 30 collectivités territoriales apportant chacun 50,000 euros. Ce fonds de démarrage doit être mobilisé avant la fin de l’année 2019. Une fois créée, la première levée de fonds devrait donc intervenir avant fin 2020, pour opérationnaliser le dispositif financier.
En attendant, la feuille de route pour la création du fonds portera sur la définition de la structure du capital, du  portefeuille de risque et sur les possibilités de coopérer avec les outils nationaux existants.
Elle vise, en outre, à promouvoir ce véhicule via une campagne de communication et un road-show. Les porteurs du projet ambitionnent, par ailleurs, d’impliquer les États pour «obtenir leur avis de non-objection».
L’entrée en opération du véhicule vise une première levée de fonds calibrée autour de 2 ou 3 milliards de dollars, souligne le comuniqué. Cette première levée de fonds qui devrait intervenir à l’échéance 2020, ciblera les collectivités ayant une capacité de remboursement avérée.
 
 
 
 

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