News
  • 18/12/2025

Ghana : Le FMI valide le plan de redressement et débloque 385 millions de dollars

Le Ghana franchit une étape clé dans sa reprise économique. Le Fonds monétaire international (FMI) a bouclé le cinquième examen de la Facilité élargie de crédit, ouvrant la voie à un décaissement immédiat de 385 millions de dollars, portant les fonds reçus à près de 2,8 milliards depuis 2023.

 

Malgré quelques retards dans la mise en œuvre des réformes structurelles, les performances économiques sont jugées globalement satisfaisantes. La croissance, tirée par les services et l’agriculture, dépasse les prévisions, et l’inflation est revenue dans la fourchette cible de la Banque du Ghana pour la première fois depuis 2021. Le secteur extérieur se renforce grâce aux exportations d’or et de cacao, tandis que le cedi s’apprécie et que les réserves internationales dépassent les objectifs fixés par le FMI.

 

Le gouvernement ghanéen a également progressé dans la restructuration de sa dette publique, signant des accords bilatéraux avec de nombreux créanciers et entamant des discussions avec les créanciers commerciaux restants. L’excédent primaire devrait atteindre 1,5 % du PIB d’ici la fin de l’année, grâce à une politique budgétaire rigoureuse, une meilleure mobilisation des recettes et la rationalisation des dépenses, tout en protégeant les groupes vulnérables.

 

La Banque du Ghana a adopté un assouplissement monétaire prudent, soutenu par un nouveau cadre de gestion des changes pour stabiliser le marché et accumuler des réserves. Le FMI souligne que la poursuite des réformes, notamment dans la gouvernance des banques publiques et la transparence du secteur public, reste essentielle pour consolider la stabilité macroéconomique et assurer la viabilité de la dette.

 

Bo Li, directeur général adjoint du FMI, a salué ces efforts : « Les autorités ont fait preuve d'une forte appropriation du programme en mettant en œuvre des mesures correctives ambitieuses suite aux dérapages de 2024. Ces efforts ont permis une reprise plus forte que prévu, un retour de l’inflation dans la fourchette cible et une solide accumulation de réserves. À l’avenir, la poursuite des réformes demeure essentielle pour maintenir la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette ».

 

Pour le Ghana, la partie n’est pas terminée. La discipline budgétaire, la recapitalisation des banques publiques et la lutte contre les vulnérabilités structurelles du secteur de l’énergie resteront déterminantes pour consolider la croissance et attirer de nouveaux investisseurs.

Partager sur