Le Conseil des ministres ivoirien a adopté un bouquet de réformes majeures du régime d’assurance vieillesse. Objectif : rendre la retraite plus juste et plus inclusive. Mais quels impacts réels et quels défis sur la durée pour le système et ses bénéficiaires ?
Un système repensé pour plus d’équité
Le mercredi 1er octobre 2025, le gouvernement
ivoirien a approuvé l’une des plus importantes évolutions du régime de retraite
du secteur privé depuis l’indépendance. Portées par la Caisse nationale de
prévoyance sociale (CNPS), ces réformes s’attaquent à la précarité des
retraités et de leurs ayants droit.
Pour la première fois, la pension minimum
doublera, passant de 30 000 à 60 000 FCFA dès 2026, selon le communiqué
officiel : « Plus de 39 000 retraités verront ainsi leur pouvoir d’achat
renforcé immédiatement ».
La réforme prévoit aussi la revalorisation de la
pension proportionnelle minimum à 37 000 FCFA, un relèvement du taux d’annuité
à 2% pour les 15 premières années de cotisation, et la possibilité d’atteindre
100% du dernier salaire brut en retraite, pour les carrières longues. Autre
mesure phare : élargir la pension d’orphelin à tous les enfants mineurs de
moins de 21 ans, avec un partage équitable entre conjoint et enfants.
Impacts économiques et sociaux concrets
Grâce à ces mesures, plus de 45 000 foyers
devraient bénéficier d’une hausse sensible de leur niveau de vie. « Le taux de
remplacement à 100% valorise enfin les carrières longues et fidélise les
travailleurs au système », souligne un analyste de la CNPS. En facilitant le
droit à pension des orphelins en cas de décès d’un seul parent, ce sont plus de
1 800 familles touchées en 2026 contre à peine 200 aujourd’hui.
Au-delà des montants, ces évolutions visent à
stimuler la confiance des actifs envers la protection sociale et à limiter la
pauvreté des seniors, un enjeu crucial selon la Banque mondiale.
Défis financiers et couverture incomplète
Mais ce progrès a un coût. Augmenter massivement
les pensions et le nombre de bénéficiaires alourdit les charges de la CNPS,
dont le « ratio cotisants/retraités demeure trop faible pour garantir
l’équilibre financier à long terme », prévient un rapport du ministère des
finances ivoirien.
Le secteur informel, qui échappe encore largement
à la couverture sociale obligatoire, représente un point faible du modèle. Si
la base des cotisants ne s’élargit pas, le risque est « d’aboutir à un système
généreux mais insoutenable ».
Pérennité du système et qualité de service, des
chantiers ouverts
L’allongement de l’espérance de vie et
l’augmentation du nombre de retraités imposeront bientôt d’autres ajustements.
La CNPS va devoir renforcer le contrôle et la qualité du service pour absorber
ce choc démographique. Pour beaucoup d’économistes, la clé sera d’éradiquer la
fraude, d’inciter le plus grand nombre de travailleurs à cotiser et de
poursuivre une réforme du travail formel au détriment du secteur informel.
Un modèle à suivre mais à consolider
La Côte d’Ivoire a franchi un cap majeur pour
garantir « une retraite plus digne et plus inclusive », comme le clame le
gouvernement. Mais elle doit continuer à élargir la couverture sociale et
garantir la viabilité de son régime d’assurance vieillesse dans la durée. Ces
réformes ambitieuses dessinent une trajectoire prometteuse pour la justice
sociale dans le pays, à condition de ne pas perdre de vue les défis structurels
encore à relever.
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